Une journée de lutte contre le sexisme intitulée « Ce que soulève la jupe », proposée vendredi dans des lycées de l'académie de Nantes, a créé la controverse, certains opposants à la théorie du genre affirmant qu'il est demandé aux garçons de venir en jupe.
« Il vous suffirait de le demander au rectorat : il n'y a pas de demande faite aux élèves et aux lycéens de cette académie (de Nantes) de venir en jupe vendredi. C'est absolument faux », a rétorqué le ministre de l'Éducation nationale, à la députée UMP Véronique Louwagie (Orne) lors des questions au gouvernement.
« Ce que vous dites aujourd'hui utilise des mensonges colportés par des organisations radicales dont je regrette que sur ces bancs vous colportiez ces mensonges car une simple vérification, Mme la députée, vous aurait permis de le vérifier », a ajouté Benoît Hamon sous les huées des députés de droite, tandis que le président de l'Assemblée Claude Bartolone tentait de ramener le calme.
L'initiative a été lancée par des élèves élus du Conseil académique de la vie lycéenne et« contribue à lutter contre le sexisme dans le cadre d'une journée » dédiée, a poursuivi le ministre. « Une initiative dont on peut juger qu'elle est potache et qu'elle utilise l'humour dans la lutte contre le sexisme et qui suscite chez vous des réactions très négatives », a-t-il ajouté.
Plusieurs groupes de militants anti-théorie du genre ont déformé l'information, qui est devenue une obligation pour les garçons de porter une jupe, ainsi que du rouge à lèvres. La Manif pour tous, par la voix de sa présidente Ludovine de la Rochère, a demandé l'annulation de cette journée. Béatrice Bourges, porte-parole du Printemps français, se dit scandalisée.