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29 Sep

Irina Sendlerowa sauva des milliers de juifs !

Publié par La pintade rose  - Catégories :  #Femmes Femmes...

BiographieModifier

JeunesseModifier

Irena Sendlerowa grandit à Otwock, dans une banlieue ouvrière de VarsovieElle a deux ans lorsque sa famille passe de Varsovie à Otwock[réf. souhaitée], où son père, un médecin engagé dans l’action sociale auprès des familles pauvres[3], dirige un hôpital avec spa. Stanisław Krzyżanowski, le père d'Irena, soigne toutes les personnes. Irena leur rend visite et ils la connaissent très bien, il est aussi membre du Parti socialiste polonais. Il est mort des suites du typhus en 1917. Irena dit avoir vécu selon les enseignements de son père qui affirmait que les gens devaient être divisés en deux catégories : les bons et les méchants, leur race, leur religion ou nationalité n'avaient pas d'importance d'après lui[4]. Sa fille, Irena s'est engagée avant la guerre dans l'Union de la jeunesse polonaise démocratique de gauche. L'antisémitisme a été pour elle extrêmement pénible à supporter et elle a donc participé naturellement à de nombreuses manifestations contre les discriminations des étudiants juifs à l'université de Varsovie.

Mariée à Mieczyław Sendler, elle divorce après la guerre. Elle se remarie avec un autre activiste clandestin, Stefan Zgrzembski : ils ont trois enfants ensemble, deux garçons et une fille qui était encore vivante à la mort de leur mère en 2008.

Seconde Guerre mondialeModifier
Irena Sendlerowa en 1942.

Dès les premiers jours de l’occupation allemande, elle commence à travailler au service d’aide sociale à la mairie de Varsovie où elle organise l’aide aux pauvres[3]. Dans la section d’aide à l’enfant, un groupe clandestin sous la direction de l’écrivain Jan Dobraczyński se forme pour venir en aide aux enfants abandonnés qui sont légion à Varsovie après 1939. Cette aide concerne aussi les enfants sortis clandestinement du ghetto. Certains de ces enfants se sont enfuis par un trou dans le mur du ghetto, d’autres ont été sortis dans des camions de pompiers, des ambulances, sous les ordures… Le groupe prépare des faux papiers (certificats de naissance, enquêtes familiales) pour placer les enfants dans les orphelinats ou familles d’accueil.

Le gouvernement polonais en exil à Londres se charge d’envoyer des fonds et crée Żegota, une commission clandestine d’aide aux Juifs. L’action de Jolanta (nom de clandestinité d’Irena) est souvent liée à Żegota alors que ce mouvement n’a vu le jour qu’en septembre 1942[3] ; Irena et ses collègues opéraient depuis trois ans déjà. La commission et l’argent qui vient de Londres via les canaux clandestins sont néanmoins arrivés au moment où la vie de plusieurs milliers de personnes cachées du côté « aryen » était en jeu. Bien que les Allemands ont commencé à regarder de plus près les dépenses du département de l’aide sociale — une menace planait sur le groupe — les fonds ainsi alloués par la structure clandestine du gouvernement polonais en exil, ont permis de continuer l’action en contournant les contrôles entrepris à la mairie.

En , la Commission d’aide aux Juifs la nomme chef du département de l’enfance. Elle organise le passage clandestin des enfants du Ghetto vers les familles et les institutions à VarsovieTurkowice et Chotomów (près de Varsovie)[3].

Le , elle est arrêtée par la Gestapo et emmenée à la prison de Pawiak ; malgré les tortures qui la laissent infirme à vie (bras et jambes brisées), elle n’avouera rien sur son réseau ; elle est condamnée à mort[3]. Żegota réussit à la sauver en achetant les gardiens de la prison.

Irena recueillit tous les noms des enfants qu'elle avait sortis du Ghetto et garda ces noms dans une jarre en verre enterrée sous un arbre au fond de son jardin, derrière sa maison. Après la guerre, elle essaya de localiser tous les parents qui avaient pu survivre et tenta de réunir les familles ; mais la plupart avaient été gazées. Les enfants qui avaient été sauvés ont été placés dans des familles d'accueil ou ont été adoptés.

Elle est reconnue Juste parmi les nations par Yad Vashem en 1965.

Bilan de son actionModifier

C'est en 1999 que son histoire a commencé à être connue grâce à quatre jeunes étudiantes et leur professeur Norman Conard de la ville d'Uniontown au Kansas, C'est ainsi que Megan Stewart, Elisabeth Cambers, Jessica Shelton et Sabrina Coons travaillaient sur un projet de fin d'études concernant les héros de la Shoah. Lors de leurs recherches, elles ne trouvèrent que peu d'éléments sur Irena, mais il y avait un chiffre surprenant, elle avait sauvé la vie de 2 500 enfants[3] et elle aurait été âgée de 89 ans. Ces quatre étudiantes se rendirent en Pologne pour rencontrer Irena Sendler.

Les élèves réalisèrent une pièce de théâtre intitulée Life in a jar en souvenir des petits papiers dans un bocal de verre, sur lesquels Irena avait écrit les noms des enfants et ceux de leurs familles d'accueil, et qu'elle avait cachés précieusement pour permettre aux enfants de retrouver leurs vraies identités après la guerre. Cette pièce de théâtre a retenu l'attention internationale et a été présentée plus de 200 fois aux États-Unis, au Canada et en Pologne et finit par donner naissance à une fondation du même nom.

C'est à l'instigation de cette fondation, conjointement avec l'association polonaise Enfants de l'Holocauste qu'est créé le prix Irena-Sendler, « Pour la Réparation du Monde », ce prix, destiné aux enseignants et instituteurs qui enseignent le respect et la tolérance, est décerné chaque année à deux personnes, l'une aux États-Unis et l'autre en Pologne.

Après la guerre, Irena Sendlerowa a transmis la liste des noms et des familles d’accueil qu’elle a remis à Adolf Berman, le président du Comité Juif en Pologne. Grâce à cette liste, les membres du comité réussirent à retrouver environ 2 000 enfants.

 

Distinctions et récompensesModifier

Plaque à la mémoire d'Irena Sendlerowa.

En 1965, elle a été honorée à Yad Vashem au titre de « Juste parmi les nations »[3]. En 1991, elle devient Citoyenne d'Honneur de l’État d'Israël[3]. En 2003, elle a reçu l’Ordre de l’Aigle blanc[3],[5], la plus haute distinction civile polonaise. En 2007, elle a reçu une distinction de l'Ordre du Sourire, attribuée chaque année à des personnalités œuvrant pour « Le bonheur et le sourire des enfants », prix décerné par des enfants du monde entier. En 2009, Irena Sendler a reçu, à titre posthume, le prix humanitaire Audrey-Hepburn ; ce prix nommé ainsi en l'honneur de l'actrice et ambassadrice de l'Unicef est remis à des personnes ou organisations reconnues pour avoir aidé des enfants de manière exceptionnelle.

En , le gouvernement polonais de Lech Kaczyński a proposé qu’elle soit élevée au rang d’Héroïne nationale, ce que le Sénat a voté à l’unanimité. Le Sénat polonais a en outre recommandé sa candidature au prix Nobel de la paix. De santé fragile, Irena Sendler était restée à l'écart des cérémonies qui lui rendirent hommage en 2007, mais elle avait fait lire une lettre par une survivante, Elżbieta Ficowska qu'elle avait sauvé tout bébé en 1942[6],[7]. Elle avait écrit : « J'appelle tous les gens de bonne volonté à l'amour, la tolérance et la paix, pas seulement en temps de guerre, mais aussi en temps de paix. » Elle avait toujours pensé qu'elle n'était pas une héroïne et regrettait d'avoir fait si peu. Elle disait aussi : « On ne plante pas des graines de nourriture, on plante des graines de bonnes actions. Essayez de faire des chaînes de bonnes actions, pour les entourer et les faire se multiplier ».

Bernard Dan lui rend hommage dans son roman Le Livre de Joseph. Tandis qu'Anna Mieszkowska fera éditer en 2004 aux éditions Muza SA de Varsovie, Irena Sendlerowa : La mère des enfants de l'holocauste d'où sera tiré le film The courageous heart of Irena Sendler, réalisé par John Kent Harrison. Ce film est sorti aux États-Unis en 2009 avec Anna Paquin dans le rôle principal, et les acteurs Marcia Gay Harden et Nathaniel Parker.

Irena Sendlerowa meurt le  à Varsovie sans avoir reçu le Prix Nobel[3] ; on garde d'elle un symbole de la résistance face aux horreurs qu'ont pu commettre des êtres humains envers d'autres êtres humains qu'ils considéraient indignes de vivre[8].

Irina Sendlerowa sauva des milliers de juifs !
Irina Sendlerowa sauva des milliers de juifs !

Décédée lundi 12 mai à l'âge de 98 ans, Irena Sendler a sauvé 2.500 enfants juifs du ghetto de Varsovie durant la seconde guerre Mondiale. Arrêté par la Gestapo en 1943 elle fut miraculeusement sauvée sur le chemin de l'exécution

Figure de la résistance polonaise, Irena Sendler asauvé 2.500 enfants juifs de Varsovie au risque de sa vie en les faisant sortir du ghetto instauré par les nazis.
"On m'a éduquée dans l'idée qu'il faut sauver quelqu'un qui se noie, sans tenir compte de sa religion ou de sa nationalité", aimait-elle à dire.

Juste parmi les Nations

Née le 15 février 1910, Irena Sendler est longtemps restée peu connue en Pologne, à l'image d'Oskar Schindler, qui est mort dans la pauvreté en Allemagne, avant que son action soit immortalisée au cinéma par Steven Spielberg
Il fallut attendre mars 2007 pour que la Pologne lui rende un hommage solennel et propose son nom pour le Prix Nobel de la Paix.
Cependant, le mémorial israélien de l'Holocauste, le Yad Vashem, lui avait décerné dès 1965 le titre de Juste parmi les Nations, réservé aux non-juifs qui ont sauvé des juifs (un peu plus de 22.000 à ce jour).

Première métropole juive d'Europe

Assistante sociale, elle travaillait déjà avant la guerre auprès des familles juives pauvres de Varsovie, qui était alors la première métropole juive d'Europe. La capitale polonaise abritait 400.000 des 3,5 millions de juifs de Pologne.
Dès l'automne 1940, Irena Sendler a pris des risques considérables pour apporter de la nourriture, des vêtements ou des médicaments aux habitants du ghetto, que les occupants nazis avaient instauré dans un quartier de la capitale. Sur 4 km², ils y avaient entassé quelque 450.000 personnes.
En raison du manque de nourriture, beaucoup sont morts de faim ou de maladie. Les autres ont été gazés au camp de la mort de Treblinka. Une poignée de survivants ont mené au printemps 1943 une insurrection désespérée avant que l'armée nazie ne rase complètement le quartier.

Enfants cachés dans des valises

"Lorsqu'elle marchait dans les rues du ghetto, Sendler portait un brassard avec l'Etoile de David, à la fois par solidarité avec les juifs et par souci de ne pas attirer l'attention sur elle", souligne le mémorial du Yad Vashem.
A la fin de l'été 1942, elle a rejoint le mouvement de résistance Zegota, (Conseil d'aide aux juifs).
Elle a alors fait sortir clandestinement des enfants du ghetto qu'elle hébergeait dans des familles catholiques et des couvents. 
Les enfants étaient cachés dans des valises, transportés par des pompiers ou des camions à ordures, ou simplement dissimulés sous les manteaux des personnes qui avaient le droit d'accès au ghetto, comme Irena Sendler et son équipe d'assistantes sociales. Par précaution, elle notait soigneusement les noms des enfants et des familles sur des papiers qu'elle enterrait dans des bouteilles.

Miraculeusement libérée sur le chemin de l'exécution

Elle fut arrêtée chez elle le 20 octobre 1943. Au quartier général de la Gestapo, ses tortionnaires lui brisèrent les pieds et les jambes. Mais elle ne parla pas. Condamnée à mort, elle fut miraculeusement libérée sur le chemin de l'exécution par un officier allemand que la résistance polonaise avait réussi à corrompre.
Elle continua son combat clandestin sous une autre identité jusqu'à la libération. Après la guerre, elle travailla dans la supervision des orphelinats et des maisons de retraite.

"Je continue d'avoir mauvaise conscience"

Elle a toujours pensé qu'elle n'était pas une héroïne. "Je continue d'avoir mauvaise conscience d'avoir fait si peu", disait-elle.
De santé fragile, Irena Sendler était restée l'an dernier à l'écart des cérémonies qui lui rendirent hommage. Mais elle avait fait lire une lettre par une survivante, Elzbieta Ficowska, qu'elle avait sauvée tout bébé en 1942.
"J'appelle tous les gens de bonne volonté à l'amour, la tolérance et la paix, pas seulement en temps de la guerre, mais aussi en temps de paix", avait-elle dit

 

                                                       ps . La pintade rose OWN

 

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