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22 Mar

Le climat par les Femmes ou une écoféminisme grandit ... ()()() 🌅🌊⚡️

Publié par La pintade rose  - Catégories :  #Femmes Femmes..., #j'aime

" Est-ce trop d'affirmer que les Femmes peuvent sauver la planète "

oui, tous ensemble, nous pouvons réussir,

si tous Nous le voulons.

La marche des Femmes le prouvent tous les jours.

la Pintade Rose 

Le climat par les Femmes ou une écoféminisme grandit ... ()()() 🌅🌊⚡️

Réunies au Maroc à l’invitation du Women’s Tribune, de l’ONG internationale R20 et d'ONU Femmes, des entrepreneures, des politiques et des penseuses du monde entier ont lancé, à six mois de la Cop 21, le premier fonds mondial dédié aux projets verts conduits par des femmes.

Un écoféminisme est en train de prendre. Une voix spécifique, qui, à six mois de la 21e conférence des parties à Paris (Cop 21) visant à un accord mondial sur le réchauffement climatique, entend imposer une responsabilité et un rôle accrus des femmes. Depuis le Maroc (1), à ce tournant du siècle où il s’agit de limiter concrètement les émissions mondiales de gaz à effet de serre (qui n’ont jamais autant augmenté), plus de trois cents femmes ont argumenté le week-end dernier en ce sens, au forum international Women’s Tribune de Skhirat, organisé en partenariat avec ONU Femmes et l’ONG R20 Regions of Climate Action. Américaines du nord et du sud, Européennes, Africaines... elles ont détaillé leurs forces et leurs urgences, avant de lancer un « Appel pour le climat » devant Nicolas Hulot, envoyé spécial de la Présidence pour la protection de la planète, visiblement convaincu du projet.

Les femmes, premières victimes des désordres du climat

Pourquoi évoquer la question du genre quand il s’agit de climat ? Pourquoi les femmes seraient-elles une clé différente, voire LA clé pour progresser sur le changement des comportements, des pratiques et des idées ? En Afrique ou en Asie, deux continents déjà très impactés par le réchauffement, elles sont les premières victimes des désordres du climat (2), comme les premières actrices de la société. « 70 % de la nourriture en Afrique est produite par les femmes, a insisté la ministre marocaine de l’Environnement, Hakima El Haite, mais à peine 12 % d’entre elles sont propriétaires des terres. » « Quand la sécheresse frappe, donc quand il y a pénurie d’eau et insécurité alimentaire, ce sont elles qui prennent la communauté et les enfants en charge tandis que les hommes partent souvent plus loin, a poursuivi Lakshmi Puri, directrice exécutive de ONU Femmes. En Inde comme ailleurs, les femmes sont en ligne de front. Participer à leur empowerment, leur donner les moyens de conduire sur le terrain des initiatives d’agroécologie, de développement responsable et solidaire, c’est cela, réussir le changement climatique. » Alors qu’au Mali, la crise politique et le chômage n’en finissent pas de sévir, la jeune entrepreneure Awa Meité Van Til a concrètement expliqué lors de ce colloque comment, avec une dizaine de femmes mères de famille, elle avait développé une gamme exceptionnellement belle de produits en coton et plastique recyclés. « Pour les femmes du sud, le défi environnemental est aussi celui de la reconstruction de soi », a résumé la jeune femme.

Et ailleurs, dans la partie nord ? Certes, les femmes s’immiscent dans le secteur des greentech, mais celui-ci reste à dominante très masculine, comme en Silicon Valley. Même si c’est une femme talentueuse, Laurence Tubiana, qui porte cette année la négociation Cop pour la France, elles sont largement minoritaires parmi les mandataires internationaux qui planchent sur le climat depuis plus de vingt ans. C’est l'une des raisons qui ont poussé le R20 à lancer, en mars dernier, son programme des femmes leaders pour le changement climatique. L’ONG internationale, fondée en 2010 par Arnold Schwarzenegger (alors encore gouverneur de Californie) et présidée par la Française Michèle Sabban (3), renforce aujourd’hui son action avec le lancement du premier fonds mondial vert dédié aux femmes. Il est piloté par l’Américaine Reta Jo lewis, ancienne conseillère d'Hillary Clinton, qui a la charge de garantir la levée de fonds auprès de grandes compagnies et de philanthropes américains d’abord… mais pas seulement (la principauté de Monaco, par exemple, devrait être partie prenante). « Créer des emplois reste la clé de tout, c’est vrai pour réussir le changement climatique aussi, assure la surénergique Reta Jo Lewis. Avec ce fonds, nous voulons être un réceptacle d’initiatives très concrètes qui pourront bénéficier de l’expertise du R20 pour passer à la vitesse supérieure. » Toute petite ou moyenne entreprise, il faudra se porter candidate pour être retenue par ce fonds réservé aux femmes, avec un soutien financier par projet qui devrait aller de 25.000 à 100.000 dollars, détaille Reta Jo Lewis. Enfin, d’ici à l’ouverture de la conférence à Paris, le R20 a promis de nommer, en Afrique pour commencer, une dizaine d’ambassadrices du climat chargées de faire remonter au fonds des projets écologiques viables, qui seront exposés au Bourget en décembre prochain. Des actions concrètes et très incarnées qui entreront en résonance avec la voix, souvent plus atone, des diplomates.

(1) Le Maroc accueillera en 2016 Cop 22

(2) Selon l’ONU, le risque de décès par les désastres naturels est 14 fois plus élevé chez les femmes et les enfants que chez les hommes.

(3) www.regions20.org

Le climat par les Femmes ou une écoféminisme grandit ... ()()() 🌅🌊⚡️

Les femmes s’emparent du changement climatique
18 MARS 2017

Ni la tempête de neige Stella ni le déni du changement climatique de l’administration Trump n’ont découragé les maires de grandes métropoles comme Paris, Durban, Cape Town, Caracas ou Mexico de venir témoigner à New York des objectifs et des défis de la Cop 21 comme de l’engagement des femmes politiques, entrepreneures ou activistes dans la lutte contre le changement climatique.
Dans un contexte où l’administration Trump s’apprête à démanteler les régulations sur les émissions de gaz à effet de serre au profit des énergies fossiles et de l’industrie automobile, veut diminuer de 30% le budget de l’agence de protection environnementale et se rétracter des accords de Paris signés par les Etats-Unis, cette rencontre à New York avait plus qu’une portée symbolique.
« En tant que femmes, nous savons trop bien que les puissants cherchent trop souvent à nous réduire au silence. Nous sommes ici parce que nous refusons de nous taire. Partout dans le monde les femmes exigent des mesures pour protéger la planète des menaces du réchauffement climatique », déclarait en préambule Anne Hidalgo.
Accueillie par l’ex-maire de New York, Michael Bloomberg, aujourd’hui envoyé spécial des Nations-Unies pour les villes et le changement climatique, la maire de Paris préside pour 3 ans le C40, un réseau de 90 métropoles engagées contre le changement climatique, qui représentent 650 millions d’habitants et un quart de l’économie globale. Parmi les métropoles du C40, 15 sont aujourd'hui administrées par des femmes, contre 4 seulement en 2014 (Bâle, Bangalore, Barcelone, Cape Town, Caracas, Durban, Madrid, Paris, Rome, Stockholm, Sydney, Tokyo, Varsovie, Washington D.C, Yokohama).

L’initiative Women4Climate, - sponsorisée par L’Oréal, Johnson & Johnson et Suez -, a pour objectif d’approfondir les études sur les interactions entre genre, villes et changement climatique, et de mettre en oeuvre un programme de mentoring international pour former plus de femmes à ces problématiques et les encourager à se faire élire.
Soulignant, d’une part, le rôle majeur que les métropoles, responsables de 70% des émissions de CO2, peuvent jouer en adoptant des solutions et des budgets adaptés en matière de transports, d’énergie, de déchets, de gestion des eaux pour limiter la pollution, les interventions ont mis en lumière le rôle croissant des femmes dans la mise en oeuvre d’un agenda climatique à l’échelle globale comme dans les luttes de protection de l’environnement. Anne Claire Legendre, consule de France à New York, rappelait au passage que « le succès des Accords de Paris doit beaucoup au leadership des architectes de la Cop 21, les diplomates Laurence Tubiana et Christiana Figueres, qui après l’échec de Copenhague ont su incarner un changement de méthode et de stratégie dans les négociations ».
Patricia De Lille, maire de CapeTown, en Afrique du Sud, témoignait pour sa part des politiques entreprises pour atténuer quotidiennement les effets changements climatiques, au moyen de « Green bonds » et de mesures incitatives auprès des entreprises pour développer l’énergie solaire, dans une région « confrontée à la pire sécheresse depuis 100 ans ». « Nous avons aussi la responsabilité de donner aux femmes les moyens d’autonomie et d’action pour se saisir de ces enjeux », ajoutait-elle.

Urgence climatique et égalité des sexes



Katrina, Flint, Sandy…ce n’est pas un scoop, les catastrophes écologiques, qu’elles soient les conséquences directes de décisions politiques ou des déséquilibres météorologiques induits par les activités humaines, affectent en premier lieu les populations les plus pauvres, et parmi elles, les femmes. Comme le démontrent les rapports de l’ONU, les femmes pauvres, au Nord comme au Sud, sont plus impactées par les désastres climatiques. Elles ont moins accès à l’information et aux moyens financiers qui leur permettraient de s’adapter ou de partir avec des enfants ou des personnes âgées à charge. L’urgence de la lutte contre les changements climatiques va donc de pair avec l’exigence de réduire les écarts économiques, sociaux, et éducatifs entre les hommes et les femmes.

Sous-representées dans les instances politiques, les femmes se retrouvent souvent en première ligne des luttes contre les industries fossiles pour préserver la qualité de l’air et de l’eau. « Un grand nombre de réseaux citoyens qui poussent au changement énergétique sont aujourd’hui conduits par des femmes, parce qu’elles assument la santé de leurs enfants » observe Mary Anne Hitt. Animatrice du mouvement environnemental Sierra Club et de la campagne « Beyond Coal », elle milite pour le remplacement d’un tiers des 500 centrales électriques à charbon d’ici 2020, par des sources d’énergies propres - solaire, géothermie, éoliennes -. « Le charbon est responsable d’un tiers des émissions de carbone aux Etats-Unis. 1 enfant sur 10 est atteint d’asthme. Non seulement l’exploitation du charbon détruit et pollue notre environnement mais il cause 13000 morts prématurées par an, et plus de 100 milliards de dollars par an en couts médicaux ».

 

Le climat par les Femmes ou une écoféminisme grandit ... ()()() 🌅🌊⚡️

Selon les données de Crowpac, une plateforme numérique de financement participatif de campagnes aux Etats-Unis, cofondée par Gisel Kordestani, « les femmes sont les plus fortes partisanes d’actions législatives contre le changement climatique ».
Nul doute qu’après le succès mondial de la Marche des femmes le 21 janvier dernier, la People Climate March organisée à Washington et à travers les Etats-Unis le 29 avril prochain, fera entendre avec force la volonté des femmes et des peuples à la justice climatique.

 

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