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12 Mar

Des murs à Fukushima, pourquoi ()()()

Publié par La pintade rose  - Catégories :  #Les Odileries

                      "A Fukushima, les solutions mises en œuvre ne sont qu'un pis-aller"

Le mur de glace souterrain installé autour de la centrale nucléaire de Fukushima, afin d’éviter la contamination des flux d’eau, ne serait pas d’une efficacité redoutable.

Construite à la fin du mois d’août dernier, l’installation, coulée sur 1500 mètres de long et 30 mètres de profondeur, devait permettre de faire considérablement baisser la quantité d’eau traversant chaque jour les bâtiments contaminés, la faisant ainsi passer de 400 tonnes d’eau / jour à 100 tonnes / jour.

Or, selon les données communiquées par Tepco, les infiltrations sont encore trop importantes, 141 tonnes / jour ayant été enregistrées en moyenne depuis août. Le problème semble principalement trouver sa source dans la topographie particulière de Fukushima que dans la qualité de la construction de l’édifice.

«L’hydrologie du site est très variable, le débit d’eau est difficile à prédire», a expliqué Dale Klein, ex-président de l’US Nuclear Regulatory Commission et qui conseille Tepco. Ainsi, après le passage d’un typhon en octobre dernier, le débit est passé à 866 tonnes par jour.

L’objectif de ce mur de glace est d’empêcher que l’eau souterraine ne se contamine en passant dans les bâtiments des réacteurs avant de finir dans la mer. En appui de ce dispositif, Tepco a installé d’immenses cuves pour pomper et stocker l’eau contaminée, notamment au tritium, élément radioactif rejeté par les centrales nucléaires.

Des murs à Fukushima, pourquoi ()()()

«L’hydrologie du site est très variable, le débit d’eau est difficile à prédire», a expliqué Dale Klein, ex-président de l’US Nuclear Regulatory Commission et qui conseille Tepco. Ainsi, après le passage d’un typhonen octobre dernier, le débit est passé à 866 tonnes par jour.

L’objectif de ce mur de glace est d’empêcher que l’eau souterraine ne se contamine en passant dans les bâtiments des réacteurs avant de finir dans la mer. En appui de ce dispositif, Tepco a installé d’immenses cuves pour pomper et stocker l’eau contaminée, notamment au tritium, élément radioactif rejeté par les centrales nucléaires.

Des murs à Fukushima, pourquoi ()()()

« Le Japon a fait des progrès significatifs. La situation sur le site s’est améliorée. Mais elle reste très compliquée. »

 Tel est le constat des experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui, mi-février, ont effectué une nouvelle mission d’inspection de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima.

Une analyse partagée par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire français (IRSN) : « Un travail considérable a été réalisé avec d’énormes moyens. Mais le chantier est colossal et le plus gros reste à faire », estime Thierry Charles, directeur général adjoint chargé de la sûreté nucléaire.

Quatre ans après le séisme et le tsunami du 11 mars 2011, qui ont ravagé la région de Tohoku, dans le nord-est de l’île de Honshu, et dévasté le complexe atomique de Fukushima-Daiichi, la bataille de la décontamination ne fait que commencer. La radioactivité demeure partout présente, dans les réacteurs éventrés comme dans les sous-sols gorgés d’eau qui continuent de souiller le Pacifique.

Plus de 6 000 ouvriers se relaient en permanence – les niveaux de radiation obligeant à faire tourner les équipes – pour une gigantesque entreprise de démantèlement qui ne sera pas achevée avant trente ou quarante ans.

Véritable passoire

A court terme, la gestion des eaux contaminées reste le principal défi pour l’opérateur du site, la société Tepco. Car la centrale est une véritable passoire. Chaque jour, 350 m³ d'eau douce sont injectés, pour les maintenir à une température comprise entre 20 et 50 °C, dans les trois des six réacteurs qui étaient en fonctionnement lors de la catastrophe (les unités 1, 2 et 3) et dont les cuves sont percées.

Cette masse liquide, qui, au contact du combustible nucléaire dégradé, se charge en radioéléments solubles (césium, strontium, antimoine, tritium…), s’écoule dans les sous-sols des bâtiments, où s’infiltrent aussi des eaux souterraines, à raison de 300 m³ par jour.

Ce sont donc, quotidiennement, 650 tonnes d’eau radioactive qui doivent être pompées et traitées, avant d’être, pour une part, réintroduites dans le circuit de refroidissement et, pour le reste, entreposées sur le site, dans près d’un millier de réservoirs alignés à perte de vue ou enterrés. Plus le temps passe et plus le stock augmente : il se monte actuellement à 600 000 tonnes, et Tepco a d’ores et déjà prévu une capacité de stockage de près de 800 000 tonnes.

Pour stopper cette boucle infernale, plusieurs systèmes de décontamination ont été mis en place. Après avoir subi une série de pannes, ils peuvent aujourd’hui traiterjusqu’à 2 000 m³ d’eau par jour, pour en éliminer l’ensemble des radionucléides, à l’exception du tritium, pour lequel il n’existe pas de procédé d’extraction.

En janvier, ces dispositifs ne fonctionnaient pas encore à plein rendement, mais permettaient déjà d’épurer 1 300 m³par jour. Si bien que Tepco espère avoir bientôt dépollué toute l’eau entreposée sur le site : au début de l’année, l’entreprise a annoncé que cet objectif ne serait pas atteint fin mars comme prévu, mais, « si le rythme actuel est maintenu, courant mai ».

Batterie de parades

Reste que des fuites à répétition continuent de se produire. Fin février, des capteurs placés sur une conduite d’évacuation des eaux pluviales et souterraines vers la mer ont ainsi mesuré des taux de radioactivité 70 fois supérieurs aux valeurs habituellement enregistrées sur le site.

L’Autorité japonaise de régulation nucléaire a sévèrement rappelé à l’ordre Tepco, en lui reprochant de n’avoir fermé la conduite qu’au bout d’une heure et demie, malgré le déclenchement d’une alarme sonore. Quelques jours plus tard, c’est une nappe d’eau de vingt mètres de long qui a été découverte dans le bâtiment des turbines d’un réacteur.

Pour limiter les rejets dans le Pacifique, une batterie de parades a été déployée. D’abord, une barrière d’étanchéité de 900 mètres de long en bordure d’océan, dont les travaux sont presque terminés. Ensuite, un pompage dans la nappe phréatique en amont de la centrale, pour faire baisser son niveau et éviter sa contamination. Enfin, un « mur de glace » souterrain destiné à faire écran entre la nappe et les bâtiments nucléaires, grâce à l’injection d’un liquide gélifiant dans un réseau de 1 500 tuyaux enterrés. Les essais de glaciation du terrain devraient débuter cet été.

A terme, toute l’eau accumulée devra pourtant, une fois traitée, être rejetée dans l’océan. C’est la solution que préconise l’AIEA, mais les pêcheurs locaux et les associations écologistes s’y opposent farouchement. D’autant que la pollution du milieu marin, si elle a beaucoup décru, n’a pas disparu.

« Les rejets en mer continuent depuis le site de la centrale nucléaire, à un niveau difficile à quantifier, et l’ensemble du Pacifique nord est maintenant marqué par le césium 137- à un niveau comparable à celui mesuré dans les années 1960 à la suite des essais nucléaires atmosphériques, jusqu’à environ 500 mètres de profondeur », indique Jean-Christophe Gariel, directeur de l’environnement à l’IRSN.

Poissons contaminés

Dans un rayon de 20 km autour de la centrale, on trouve des « points chauds » où la radioactivité des sédiments marins atteint 5 000 becquerels par kilo (Bq/kg). Et des niveaux de contamination très supérieurs à la limite tolérée, qui est de 100 Bq/kg, sont encore observés chez certains poissons, notamment parmi les espèces vivant au fond de l’océan (poissons plats, congres, grondins, raies…).

En août 2014, sur vingt échantillons de poissons prélevés par Tepco dans le port de Fukushima, dix présentaient des concentrations en césium dépassant les normes, l’un d’eux atteignant 32 500 Bq/kg. Ce qui explique que la pêche demeure interdite dans la préfecture japonaise.

Mais les eaux ne sont pas seules à empoisonner le site nucléaire. Il faut aussi vider les piscines de refroidissement qui contenaient, au total, plus de 3 000 assemblages de combustible. L’opération a été achevée avec succès, fin décembre, pour la piscine du réacteur 4, la plus importante et la plus endommagée. L’extraction des barres de combustible des réacteurs 3, 2 et 1 doit s’échelonner de 2015 à 2019.

Le plus difficile reste à venir : l’évacuation des cœurs des trois réacteurs, qui ont fondu juste après l’accident en formant un magma extrêmement radioactif (du corium), lequel a perforé les cuves et s’est répandu au fond des bâtiments.

Tepco ne prévoit pas de s’y attaquer avant 2020 ou 2025. Une intervention humaine directe est impossible. Il faudra localiser le corium avec des caméras, concevoir des robots commandés à distance avec des outils de découpe et d’extraction spéciaux, fabriquer des conditionnements adaptés… Une intervention que l’AIEA qualifie d’« énorme défi à long terme » et qui n’a encore été réalisée nulle part ailleurs.

Lire aussi   Malgré l’hostilité de l’opinion japonaise, la relance du nucléaire est acquise


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/03/10/a-fukushima-l-interminable-decontamination_4590677_3244.html#iURDSuVdXgjJMrB0.99

Des murs à Fukushima, pourquoi ()()()
1.10.2015
Le mur de protection à Fukushima-Daiichi est terminé
Tokyo Electric Power Company (Tepco) a achevé la construction, côté océan, d’un mur autour de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima-Daiichi.

Le mur, achevé le 26 octobre 2015, mesure environ 780 m de long et comprend 594 palplanches métalliques imbriquées les unes dans les autres. Les travaux avaient commencé en avril 2012. Le mur a été construit dans l’objectif d’une part d’empêcher que les eaux souterraines en provenance des terres et qui passent sous les tranches 1 à 4 de la centrale ne s’écoulent dans l’océan Pacifique. Et d’autre part, il permettra d’empêcher que les eaux de pluie ne parviennent jusqu’au port. D’après Tepco, quelque 300 m3 d’eaux souterraines pénètrent chaque jour à travers les fissures des quatre bâtiments réacteur et se mélangent ainsi à l’eau de refroidissement contaminée. A cela s’ajoutent environ 100 m3 d’eau de pluie présents sur le terrain du réacteur. L’eau accumulée derrière le mur est pompée, traitée, puis rejetée dans la zone portuaire à l’aide de conduites sous-marines.

Six ans après le tsunami et l'accident nucléaire, les pêcheurs, plombés par les tests de mesures de radioactivité, survivent grâce aux compensations.

« Avant l'accident, je partais en mer vers minuit, se souvient Fumio Haga, 65 ans, pêcheur sur les côtes d'Iwaki, à une heure au sud de la centrale de Fukushima Dai-ichi. Nous lancions le filet quatre ou cinq fois dans la nuit. Nous rentrions au port vers 12 h pour que le poisson puisse partir en livraison pour le marché de Tokyo. »

Les courants qui longent les côtes de la région de Fukushima sont réputés pour abriter une grande variété de poissons comme la bonite, le mekihari, spécialité du bassin d'Iwaki ou l'hirame, un poisson plat, très raffiné.

Depuis mars 2011, dix espèces de poissons sont toujours interdites à la pêche « car elles sont particulièrement sensibles à la radioactivité », explique le pêcheur. Six ans après le tsunami et l'accident de Fukushima Dai-ichi, plus de 95 % des poissons testés sont sains, selon les chiffres officiels de 2016. Pour autant, la pêche locale n'a plus le même visage. « Maintenant, je ne pars plus que vers 3 h du matin, je sors le filet une fois et je rentre vers 7 h. Tous les poissons pêchés doivent passer par les tests avant de partir en livraison vers le marché domestique. »

« Le métier ne fait que décliner »

Le temps nécessaire à ces tests, qui garantissent la sécurité du poisson, anéantit l'activité de son entreprise. « Nous touchons des compensations de la part de Tepco (l'exploitant de la centrale N.D.L.R.) et du gouvernement pour les pertes générées. Mais bon, nous aurions préféré continuer à faire notre métier », regrette le pêcheur, amer.

Son coeur est brisé sous son grand sourire. « J'ai trois fils, je leur ai déconseillé de reprendre mon entreprise. Le métier ne fait que décliner. Je ne vois pas d'issues favorables à l'horizon. »

À Onahama, le port le plus proche de la centrale, dix-huit entreprises sont toujours péniblement en activité, deux ont arrêté. Yuichi Manome, grossiste, et Fumio Haga n'ont qu'une crainte : que le gouvernement et Tepco décident « de verser l'eau contaminée qu'ils continuent de stocker à la centrale, dans la mer, confie Yuichi Manome. On nous dit que cela ne craint rien, qu'il faut leur faire confiance. Mais la vérité est que l'on ne sait pas et on ne sera pas consultés si cette décision est prise. »

Lorsqu'en 2011, la centrale de Fukushima Dai-ichi a relâché de la radioactivité dans le Pacifique,« Tepco nous avait dit que cela ne ferait pas si mal à la faune et la flore... La vérité est que nos poissons ont souffert. Si cela devait recommencer, ce serait désastreux. » Yuichi Manome sait très bien que « dans la tête du consommateur, ce sera définitivement fini ».

 

Aujourd'hui déjà, « les pêcheurs des préfectures voisines restent le plus loin possible de nos côtes car ils ne veulent pas être étiquetés poisson de Fukushima. »

Les laboratoires ne détectent plus de poissons contaminés par la radioactivité au-dessus des standards légaux. Mais les ventes ne reprennent pas.
Depuis le mois d'avril 2015, les pêcheurs d'Iwaki, un grand port juste au sud de la centrale de Fukushima Daiichi, n'ont pas attrapé un seul poisson dépassant les standards de sécurité les plus stricts du monde en matière de radioactivité. 

        A Fukushima, le chantier a presque perdu ses allures de site radioactif
Quand la France a fixé la limite maximale de teneur en césium à 600 becquerels par kilo, le Japon a lui imposé un dosage maximum de 100 becquerels par kilo. Et les pêcheurs ont, eux, décidé de détruire tout ce qui dépasserait 50 becquerels par kilo. Mais depuis trois ans et des dizaines de milliers de tests, l'alarme de leurs machines ne retentit plus. 'En ce qui concerne la sécurité des poissons, l'incident est clos', explique Yoshiharu Nemoto, un responsable du centre d'expérimentation d'Onahama. 'Mais la rumeurest là. Et elle fait toujours mal', souffle-t-il.

Des consommateurs méfiants
Sept ans après la destruction de la côte par un gigantesque tsunami et la perte de contrôle de la centrale nucléaire, la région souffre toujours de la méfiance de l'opinion publique. 'Notre souci, ce n'est plus les conséquences scientifiques de l'accident. C'est notre réputation', regrette Yoshiharu Nemoto. N'ayant plus confiance dans la communication institutionnelle, les consommateurs et les grands distributeurs boudent les productions de Fukushima. 'Dans la préfecture de Fukushima, les volumes de prises ne représentent aujourd'hui que 10 % de ceux enregistrés avant la catastrophe', résume Kazuno Yoshida, de l'association des pêcheurs d'Iwaki. Les ventes ne se font que localement et quelques minuscules exportations de fruits de mer ont repris, notamment vers la Thaïlande.
La plupart des pêcheurs ont toutefois repris la mer quatre fois par semaine pour entretenir le matériel et alimenter les tests. 'C'est important car si vous arrêtez ou vous vendez votre bateau, vous n'avez plus aucune compensation de Tepco', explique Kazuno Yoshida. L'électricien, propriétaire de la centrale de Fukushima Daiichi, verse aux pêcheurs floués l'équivalent de 82 % de leurs revenus moyens d'avant l'accident. 'C'est bien mais maintenant nous voudrions vraiment pouvoir vivre de notre métier', soupire le pêcheur, qui s'inquiète toutefois des prochaines initiatives de Tepco. 

Eau contaminée
Sur le site de la centrale, le groupe a accumulé 850.000 tonnes d'eau encore partiellement contaminée, qu'il souhaiterait relâcher en mer. Cette eau, initialement utilisée pour refroidir les réacteurs détruits, a depuis été pompée dans les sous-sols inondés des quatre réacteurs détruits et 'nettoyée' par plusieurs centres de retraitements construits sur place. Mais si elle a été débarrassée de 62 radionucléides radioactifs, elle contient toujours du tritium qu'il serait trop laborieux et coûteux d'éliminer. 
Pointant les pratiques des autres centrales de la planète qui rejettent traditionnellement de l'eau tritiée, Tepco voudrait convaincre les communautés locales d'accepter l'écoulement progressif de son eau en mer. « Nous rappelons que le tritium existe déjà dans la nature », tente Daisuke Hirose, un porte-parole de Tepco, au pied de la forêt de cuves que l'électricien a dû construire sur le site de la centrale pour stocker cette eau. Pour l'instant, ces efforts « pédagogiques » de Tepco n'ont pas porté leurs fruits. Et les pêcheurs de la région, comme les collectivités locales, refusent tout rejet. « Nous comprenons bien que ce serait mieux pour eux mais nous craignons que cela s'ajoute encore aux rumeurs », tranche Kazunori Yoshida, à Iwaki. 
Méfiance des consommateurs
A l'intérieur des terres, la méfiance des consommateurs est un peu moins coriace et les ventes des produits agricoles ont repris, bien qu'à des niveaux toujours inférieurs à ceux d'avant 2011. « Avec les grands distributeurs, nous avons communiqué sur la 'Fierté de Fukushima' », explique Hiroyuki Munakata, le spécialiste des dossiers agricoles à la préfecture de Fukushima. Dans tout le pays, un mouvement de solidarité s'est créé mais il reste limité. « J'achète des légumes et des fruits de Fukushima pour moi. Mais pour mes enfants, je cuisine des produits d'autres régions », confie une maman japonaise de Tokyo. 
Pour rétablir la réputation de l'agriculture locale, le gouvernement a pourtant investi dans un grand centre de tests ultra-moderne équipés de détecteurs au germanium commandés à Canberra Industries, une ancienne filiale d'Areva récemment acquise par Mirion Technologies. « Nous testons 150 produits différents tous les jours », détaille Kenji Kusano, le vice-directeur du Centre Agricole Technologique. « Et les résultats montrent que tous les produits agricoles résultant d'une activité humaine sont sains. Ils ne posent aucun problème », martèle-t-il. 

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Coups de cœur, coups de bec d'une habitante de Sant Nazer (44600)