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05 Jun

Qui sont les black bloc []{}[]

Publié par La pintade rose  - Catégories :  #Les Odileries

Pour on contre ! 

Notre société est responsable ! Il est possible que s'il y avait moins d'inégalités, il y aurait peut-être moins de problèmes ! Ce sont des réveilleurs de conscience... sans doute !

Un black bloc, c'est quoi ?

Tout d'abord, le black bloc est une technique de manifestation qui consiste à manifester entièrement vêtu de noir et le visage masqué.

Un black bloc est un regroupement éphémère d'individus qui se définissent majoritairement comme anarchistes. On parle alors d'un black bloc réunissant (par exemple) 5000 personnes et non 5000 black blocs.

Un black bloc n'a pas de chef et n'a pas de membres. Chacun manifeste selon son envie, mais la solidarité entre les participants est très présente.

La première fonction d'un black bloc est d'exprimer une présence anarchiste et une critique radicale au cœur d'une manifestation. Il offre aussi la possibilité à des militants de mener des actions directes car cette masse dans laquelle ils se fondent leur assure une solidarité politique et protège leur anonymat, ce qui rend d'autant plus difficile pour les policiers de cibler et d'arrêter un individu en particulier.

Si le fait que les black blocs sont de sensibilité anarchiste, ce n'est pas en raison de leur potentiel violent, mais mais bien plutôt parce qu'ils fonctionnent de façon égalitaire et libertaire ; en d'autres mots, leur structure et leur processus de prise de décision sont non autoritaires et non hiérarchiques.

Les participants à un black bloc ne sont pas tous violents, certes certains affronteront la police, dégraderont le mobilier urbain et/ou des symboles du capitalisme, d'autres choisiront de former une équipe d'infirmiers au sein du black bloc, ou de reconnaître le terrain, feront de la liaison...

A l'inverse, bon nombre de manifestations antimondialisation ont dégénérées et ou les casseurs n'avaient aucune affiliation à un parti ou à un mouvement et n'étaient pas vêtus de noir.

 


Les actions du black bloc ciblent généralement les symboles de l'État (force policière, tribunaux, bâtiment administratif) et de la société capitaliste (banque, agence d'intérim, entreprise multinationale, publicité). Afin de justifier leurs interventions parfois violentes face à la mondialisation libérale, les militants anarchistes soutiennent que le capitalisme est infiniment plus destructeur qu'aucune de leurs actions directes.
Le black bloc est médiatisé lors des manifestations contre la Première guerre du Golfe en 1991, puis en 1999 à Seattle lors du contre-sommet de l'OMC, des manifestations contre les G8 à Gênes en juillet 2001, à Évian en 2003, à Heiligendamm en 2007, contre-sommet de l'OTAN à Strasbourg en avril 2009 ou encore à Hambourg pendant le G20 en 2017.
(Le terme de black bloc provient de la Stasi, police politique de l’ex-République démocratique allemande, qui surnommait ainsi les groupes d'anarchistes ou d'autonomes, cagoulés et vêtus de noir.)

Le port de vêtements noirs et d’une cagoule noire, ou de toute autre chose permettant la dissimulation du visage, expliquent l’origine du terme <<black bloc >>.
Plusieurs nouvelles appellations sont apparues au sein du black bloc par la suite : le « Radical Anti-Capitalist Blocs » (RACB) composé d'un millier de personnes a émergé lors du rassemblement contre le FMI et la Banque mondiale à Washington les 16 et 17 avril 2000 ou encore le « cortège de tête » des manifestations contre la Loi Travail en 2016, nommé ainsi car il prit place en première ligne des manifestations, position traditionnelle des grandes centrales syndicales.

Un black bloc en Bulgarie en 2007.
Il est courant de faire remonter les origines du Black Bloc aux autonomes allemands de Berlin-Ouest du début des années 1980. Face aux incursions policières, les autonomes allemands se sont organisés en « Schwarzer Block » pour mettre en pratique des actions directes collectives afin de défendre, en masse, des squats (« Freiräume ») et des « lieux autogérés » menacés d’expulsion. Les Black Blocs se sont ensuite multipliés en marge des mouvances anticapitalistes[3], internationalistes, antifasciste radicale et antiautoritaires.

Selon l'historienne Dominique Baqué : « Visages recouverts d'un masque, casqués, difficiles à cerner et à saisir, les Black Bloc ne se revendiquent d'aucune organisation, d'aucun courant [...] ils ont fait leur apparition à Berlin-Ouest au cours de l'hiver 1980, souvent issus des squatts, libertaires et anarchistes, prônant l'appropriation violente des biens matériels produits par le capitalisme. »
Internationalisation
Dans les années 1990, les militants du mouvement nord-américain Anti-Racist Action (en) (ARA) qui privilégient la confrontation directe contre les néo-nazis et les suprémacistes « Blancs » reprennent la tactique Black Bloc.
La tactique du black bloc apparaît dans les médias en 1991 aux États-Unis à l'occasion d'une manifestation contre la guerre du Golfe ou des participants effectuèrent des actions directes en marge des cortèges conventionnels. Notamment contre des locaux de la Banque mondiale.
Le 30 novembre 1999, lors du congrès de l’OMC à Seattle, un black bloc d’environ 200 militants s'est attaqué aux locaux de sociétés multinationales se trouvant sur le parcours de la manifestation, et a bloqué les rues avec du mobilier urbain pour en faire des « zones autonomes temporaires », attirant l'attention des médias.

Criminalisation
Après les manifestations liées aux différents sommets du G8 en Europe au début des années 2000, les tribunaux européens poursuivent des personnes accusées d'être « membres de Black Blocs » pour « vandalisme », « association de malfaiteurs » et « association de malfaiteurs en vue d'une entreprise terroriste ».
À l'issue du sommet de Gênes, en juillet 2001, 25 militants de la troupe de théâtre itinérante internationale, PublixTheatre Caravan, sont emprisonnés durant plusieurs semaines.

Non-violence
Depuis le début des années 2000, la tactique du black bloc est utilisée par certains anarchistes et leurs sympathisants lors de nombreuses émeutes, confrontation de rue et action directe mais aussi lors de nombreuses manifestations pacifiques. L’anarchisme comptant également beaucoup de partisans non-violents. De très nombreux Black Blocs ont simplement défilé calmement, sans poser de gestes spectaculaires ou violents. Leur seule présence en manifestation exprimant déjà une critique radicale.
En signe de solidarité et d'appui anonyme, par précaution en cas de crainte d’intervention policière ou d’agression d'extrême-droite, ou simplement pour s'afficher, de petits et moyens black blocs font fréquemment leur apparition dans ces rassemblements, montrant par-là le respect des militants libertaires pour la diversité des tactiques et prouvant que la violence n'est pas leur seul but. Certains black blocs participent à des manifestations sans avoir recours à la force. Ce fut le cas, entre autres, lors des manifestations pour les droits des femmes à Washington (22 avril 2001), contre le Forum économique mondial à New York (janvier-février 2002) et contre le Sommet du G8 à Calgary et à Ottawa (juin 2002)
Ailleurs, ils vont manœuvrer pour détourner l'attention des policiers et faciliter l'action d'autres groupes militants pratiquant le blocage de routes, comme au sommet du G8 en Écosse en 2005. En général, leur choix tactique dépend du contexte politique et du rapport de force, et leurs cibles ont une signification politique évidente.

Mode de fonctionnement
« Le « groupe d’affinité », concept issu de la tradition libertaire espagnole de la fin du xixe siècle, est souvent composé d’une demi-douzaine à quelques dizaines de membres liées personnellement – ce sont des amis, des camarades d’étude, de travail ou de groupes politiques – et partageant la même sensibilité à l’égard du type d’actions à mener. Ces groupes fonctionnent sur le mode de la démocratie directe, la recherche du consensus y est privilégiée et le recours au vote plutôt rare. »

Un black bloc à Hambourg avec une banderole : « Le feu et la flamme de la répression. Contre le délire sécuritaire et l'état de surveillance, notre solidarité contre leur répression »
Schématiquement, les black blocs sont des rassemblements de groupes d'affinité, d’inspiration libertaire, qui prônent une action directe de rue incluant de manière explicite dans leur répertoire d’actions la violence contre certains biens et certaines personnes (policiers et militants d’extrême-droite).
Certains black blocs ne comptent que quelques dizaines de personnes, d'autres des milliers.

Les black blocs comportant de nombreux militants libertaires et égalitaires, parfois féministes, se constituent d'un nombre important de femmes, mais son principe même étant l’anonymisation des militants, il est difficile d'identifier réellement la proportion d'hommes et de femmes à l’intérieur des cortèges.
Selon l'analyste Jacques Baud,

« Contrairement à une opinion largement répandue — et aux affirmations de certains services de renseignements — le black bloc n’est ni une structure, ni une organisation, ni un réseau, ni une idéologie. Elle représente une fonctionnalité au sein d’une manifestation, associée à une stratégie d’action de nature asymétrique. »

Qui sont les black bloc []{}[]

Les black blocs se forment généralement au point de rendez-vous des manifestations loin du regard des policiers, derrière des bannières ou cachés dans la foule, ou pendant les manifestations quand une intervention policière ou une action directe se prépare. Les activistes s'habillent et se masquent de noir pour symboliser l'unité, leur solidarité et l'égalité des hommes et femmes au sein d'un Black Bloc et créer un effet de masse, mais surtout pour se protéger des caméras de vidéo-surveillance et pour éviter d’être identifiés par les forces policières. Ils portent souvent des blousons de cuir et des protections de fortune adaptées à la guérilla urbaine (équipement sportif, lunettes de ski ou de plongée, bannière renforcée).

Selon Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère de l'Intérieur français, en 2009 :
« Les black blocs forment, dans les manifestations, des groupes éphémères, dont l'objectif est de commettre des actions illégales, en formant une foule anonyme non identifiable. C'est la raison pour laquelle ces individus portent des vêtements noirs ou très sombres, ce qui rend difficile le travail d'identification et d'interpellation. Ils s'habillent ainsi au dernier moment et changent immédiatement de tenue une fois les exactions terminées. » Selon lui, ils sont « pour beaucoup issus de la mouvance anarchiste » et participent à « tous les combats altermondialistes violents. »

Usage de la force
Selon la politologue Sylvie Dugas : « L'usage de la force permet aux partisans du Black Bloc de signifier aux plus défavorisés qu'ils sont prêts à mettre leur corps en péril pour exprimer leur solidarité envers eux. »
Certains black blocs pratiquent la destruction de biens matériels : attaques de banques, bâtiments gouvernementaux, sociétés multinationales, caméras de vidéo-surveillance, publicité et tout ce qui à leurs yeux représente le capitalisme et l'État. Cette volonté de ne pas frapper n’importe quelle cible est une constante de la violence autonome de rue. Ces actions sélectives ne visent pas à s'attaquer aux personnes, aux petits commerces, aux habitations et aux biens collectifs indispensables mais aux biens des représentants du capitalisme et l'État.

D'autre se donnent pour mission de protéger physiquement les manifestations. Ils opèrent alors différemment en concentrant tous leurs efforts sur les force policières, faisant reculer leurs lignes pour regagner du terrain perdu, forçant les lignes policières lors d'encerclement, libérant les personnes arrêtées(dé-arrestation), apportant un appui physique aux manifestants interpelés ou attaqués par les policiers et défendant physiquement les militants pratiquant la désobéissance civile contre les interventions policières. Les activistes n'hésitent pas à affronter violemment les Forces de l'Ordre qu'ils considèrent comme le bras armé du capitalisme et de l'État.

Bien que critiqués par une partie des militants altermondialistes ou pacifistes– avec lesquels il existe parfois de réelles tensions, trouvant l'action des black blocs contre-productive pour la mise en place d'une alternative politique – la plupart des membres du black bloc affirment refuser de mettre en danger le reste des manifestants. Ainsi, pour la manifestation de Gênes, les échauffourées se sont déroulées le matin et dans un lieu éloigné, avant que ceux qui y avaient participé ne rejoignent les rangs de la grande manifestation pour défiler avec les autres manifestants.

Controverse
Une frange de manifestants pacifistes, notamment altermondialistes; considèrent parfois les black blocs comme des agents infiltrés pour faire mauvaise presse à certaines manifestations. Cette vision peut se rapprocher de certaines théories conspirationnistes ou polémiques.

Les années 1980
    ▪    En décembre 1980, les autorités de la ville de Berlin-Ouest décident de mettre un terme aux occupations d'universités et aux squats. C'est dans ce contexte que des activistes ont eu recours pour la première fois à la tactique du black bloc. L'invention du terme (schwarzer Block) est du reste attribuée à la police allemande. Des « autonomes » vêtus et masqués de noir sont descendus dans la rue affronter les Forces de l'Ordre venues les expulser.
    ▪    Un black bloc de 1 500 « autonomes » se forme à Hambourg, en 1986, pour défendre le squat Hafenstraße.
    ▪    Apparition de black blocs à l'occasion de la présence du président américain Ronald Reagan à Berlin-Ouest, en juin 1987.
    ▪    En septembre 1988, à Berlin-Ouest, un black bloc affronte les forces de l'ordre au cours d'une manifestation contre la réunion de la Banque mondiale et du FMI.

Les années 1990
1999, la police de Seattle utilise du gaz poivre sur les manifestants.
    ▪    Dans les années 1990, les militants du mouvement nord-américain Anti-Racist Action (en) (ARA) qui privilégient la confrontation directe contre les néo-nazis et les suprémacistes « Blancs » reprennent la tactique black bloc.
    ▪    En 1991 à l'occasion d'une manifestation anti-guerre du Golfe à Washington, le premier black bloc américain s'attaque aux locaux de la Banque mondiale.
    ▪    En 1992, à San Francisco, un black bloc se forme contre les célébrations du 500eanniversaire de la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb. Le bloc manifestant contre ce qu'ils considèrent comme des génocides perpétrés sur les Premières Nations.
    ▪    Le 24 avril 1999, un black bloc d'environ 2 000 participants se forme a l'occasion d'une manifestation pacifique pour la libération de Mumia Abu-Jamal organisée par diverses organisations anti-autoritaires et d'extrême gauche réunies au sein du collectif Millions for Mumia.
    ▪    Congrès de l’OMC à Seattle en novembre 1999. Un black bloc d’environ 200 activistes s'attaque à des vitrines de banques et de commerces, et pille des magasins, causant 7 millions de dollars de dommages. Des slogans sont tagués sur les murs et du mobilier urbain est brûlé ou détruit. Une zone autonome temporaire fortifiée par des barricades est constituée pendant quelques heures. Cette journée est plus connue sous le nom de « bataille de Seattle ».

Les années 2000
    ▪    Les 16 et 17 avril 2000, à Washington, se tient une réunion du FMI et de la Banque mondiale. Un black bloc composé d'environ 1 000 personnes y est présent, optant cependant pour une tactique résolument différente de celle mise en pratique à Seattle. Le black bloc concentra tous ses efforts sur la police, faisant reculer leurs lignes à plusieurs reprises, forçant les barrages policiers, relâchant des personnes arrêtées, entraînant la police au-delà de son propre périmètre et défendant les militants pratiquant la désobéissance civilecontre les interventions policières, leur permettant ainsi d’aller plus loin.
  ▪    En 2000, divers black blocs se constituent en marge des conventions républicaine (1er juin 2000 à Philadelphie) et démocrate. Les incidents sont de faible gravité.
    ▪    Les 25 et 26 septembre 2000, un black bloc a lieu à Prague à l'occasion de la réunion du FMI. Quelque 3 000 personnes se heurtent à la police tchèque. Les affrontements sont très violents ainsi que la répression.
    ▪    En juin 2001, un black bloc se forme à Göteborg contre le sommet de l'Union européenne. Toute une rue de la ville est dévastée. La police ouvre le feu sur la foule et blesse grièvement un des manifestants.
    ▪    Émeutes anti-G8 de Gênes de 2001. Le matin du 21 juillet 2001, un black bloc de 2 500 personnes s'attaquent à des banques, des agences immobilières, des concessionnaires automobiles, des agences de voyages, des panneaux publicitaires ainsi qu'à la prison de Marassi où les Forces de l'Ordre ne parviennent pas à faire face à l'assaut. En réaction, l'après-midi, les forces de police déchaînent alors des attaques très violentes contre les manifestants absolument pacifiques des divers lieux de protestation autorisée. Des camions de police sont lancés à grande vitesse contre la foule.

 Carlo Giuliani, un jeune activiste altermondialiste, est abattu d'une balle dans la tête par un policier. Un rapport de police affirmera que la balle tirée en l'air par le policier a été déviée par un pavé lancé par un manifestant. Une photographie prise une seconde avant que le carabinier ne tire montre l'arme du policier pointée en direction du jeune homme armé d'un extincteur. De plus, des vidéos amateurs, mises en ligne sur internet montrent que la voiture de police dans laquelle était installé le carabinier, roule plusieurs fois, dans un mouvement d'avant en arrière, sur le corps de Carlo, ne lui laissant aucune chance de survie.
    ▪    G8 à Évian, les 1er, 2 et 3 juin 2003. Manifestations à Genève et Lausanne. De nombreux commerces ferment de crainte d'incidents comparables à ceux de Gênes. Sur le parcours de la manifestation Genève-Annemasse, une station d'essence est détruite par des participants d'un black bloc qui sont alors fortement critiqués par des pacifistes, mais aussi par d'autres membres du black bloc qui considèrent que certains types de destruction sont contre-productifs et discréditent le mouvement.
1er mai 2006 : 500 manifestants d'Ungdomshuset devant la mairie de Copenhague au Danemark en solidarité avec Christiania.
    ▪    Présence d'un black bloc au G8 en Angleterre en 2005.
    ▪    G8 à Heiligendamm (Allemagne), début juin 2007. Un black bloc d'environ 5 000 personnes se forme lors d'une grande manifestation contre le G8 et donne lieu à des affrontements violents avec la police. Plusieurs centaines de blessés des deux côtés.
L'ancien poste frontière du pont de l'Europe à Strasbourg, le 5 avril 2009.
    ▪    Sommet de l'OTAN à Strasbourg (3 et 4 avril 2009) : un black bloc[28] d'environ 2 000 personnes se réunit au cours de la manifestation anti-OTAN face à 9 000 policiers. La douane, l'Office du tourisme, un distributeur de billets, une pharmacie (par propagation du feu) et l'hôtel Ibis sont incendiés[29] (une controverse a lieu au sujet de ce dernier incendie, des militants assurant que les manifestants se sont bien attaqués aux vitres et au mobilier mais que le feu a été déclenché par la police, via des tirs de grenades lacrymogènes depuis un hélicoptère). Des vitrines d'usines et 27 abris bus sont détruits, ainsi que des panneaux publicitaires, des caméras de vidéo-surveillance et un radar automatique. Une barricade est dressée à l'aide de wagons. Tandis que des policiers ont été filmés alors qu'ils caillassaient des manifestants pacifistes avec le ballast des voies ferrées. Le montant des dégâts s'élève à plus de 100 millions d'euros tandis que 1 500 personnes ont été blessées dont plus de 100 policiers et 13 pompiers.
    ▪    Poitiers (10 octobre 2009) : un black bloc d'environ 250 personnes se réunit par surprise pendant une manifestation de protestation contre le transfert des 118 détenus de la maison d'arrêt (MA) de Poitiers au nouveau centre pénitentiaire (CP) de Vivonne. Une vingtaine de vitrines, des horodateurs ainsi que des cabines téléphoniques, des abris bus et des bollards sont détruits ou arrachés. Un slogan (Omnia sunt communia, extrait de Vatican II) est également peint sur le Baptistère Saint-Jean. Ce mouvement était attendu de façon pacifiste et avec une faible ampleur ; la police, alors préparée pour 50 manifestants, s'est très vite retrouvée débordée. Le ministre de l'intérieur, Brice Hortefeux, déclare qu'il « n'hésiterait pas » à demander la « dissolution » des « groupuscules ».
    ▪    Genève (28 novembre 2009) : un black bloc d'environ 200 personnes se réunit lors d'une manifestation anti-OMC (Organisation mondiale du commerce). Les manifestants détruisent à coups de pierres, de masses et de marteaux les vitrines de commerces de luxe, d'agences bancaires ainsi que celles d'un hôtel cossu du centre ville de Genève. Ils s'en seraient également pris aux voitures les plus luxueuses, en en brûlant quatre par la même occasion. Quatorze personnes sont interpellées pour « émeute », ainsi que quatre autres pour « vol et émeute » ayant été retrouvées en possession de marchandises volées dans les vitrines.
    ▪    Copenhague (12 décembre 2009) : un black bloc d'environ 300 personnes se réunit lors d'une manifestation contre la conférence internationale sur le climat. Des vitrines sont brisées à l'aide de marteaux et de briques, un policier est blessé et quatre voitures ont été incendiées. Les black blocs retournent parmi les manifestants pacifiques pour éviter les arrestations et en émergent ponctuellement pour briser une vitrine. La police arrête plus de 400 manifestants.

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Les années 2010
    ▪    Vancouver : présence de black bloc durant les manifestations contre les Jeux olympiques.
    ▪    Toronto (26 juin 2010) : un black bloc se réunit lors d'une manifestation contre le G20 organisée à Toronto. Quatre voitures de police ont été incendiées, d'autres véhicules ont été dégradés et de nombreuses vitrines de magasins appartenant à des chaînes multinationales ont été fracassées.
    ▪    Rome (15 octobre 2011) : un black bloc de quelques centaines de personnes se réunit lors de la manifestation du Mouvement des Indignés. Des vitrines de banques et de magasins sont détruites. Bilan : 135 blessés, dont 105 policiers.
    ▪    Montréal (1er mai 2012) : un black bloc de 1 000 à 2 000 personnes se forme lors de la manifestation anticapitaliste autonome du 1er mai et s'attaque à une banque, des commerces et à la police.
    ▪    Égypte (24 janvier 2013) : création d'un mouvement black bloc égyptien fortement médiatisée à l’échelle locale et internationale. Leur cible principale est le gouvernement du président Mohamed Morsi et la confrérie des Frères musulmans dont il est issu. Les membres du mouvement apparaissent brandissant des drapeaux anarchistes avec un message défilant sur la vidéo dont voici un extrait : « Nous sommes le groupe Black Bloc, partie d’un tout dans le monde. Nous militons depuis des années pour la libération de l’Être humain, la démolition de la corruption et le renversement du tyran. »
    ▪    Brésil (octobre 2013) : des black bloc s'affrontent avec la police lors du mouvement protestataire qui demande de meilleurs services publics et proteste contre la corruption et le coût de la Coupe du monde de football de 2014. Selon Le Figaro, ils adoptent « une stratégie d'autodéfense [face à] l'ampleur de la répression policière […] quitte à assumer les dérapages, comme des bus incendiés […] En ce sens, ils bénéficient d'une bonne dose de sympathie de la part de la classe moyenne, lasse de politiques sourds à leurs revendications. » Selon une enquête reprenant les travaux de deux chercheurs effectués auprès d'une vingtaine d'activistes, ces Black blocs se révèlent être « une masse hétérogène », dont la plupart sont « âgés entre 15 et 25 ans, appartenant à la classe moyenne basse ». Les actions se poursuivent jusqu'à la Coupe du monde de football de 2014.
    ▪    Nantes (22 février 2014) : en marge de la manifestation contre le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), un black bloc de 1 000 personnes commet des dégradations et affronte violemment les forces de l'ordre, selon le ministre de l’Intérieur Manuel Valls. Par la suite, celui-ci dénonce « cette ultragauche, ces Black Blocs, originaires de notre pays mais aussi de pays étrangers ». Pour la France, d'après les services de renseignements, le noyau dur des Black Blocs se compose de 450 à 500 personnes. Selon certains spécialistes, ils seraient au total près d'un millier.
    ▪    Francfort (18 mars 2015) : les black blocs ont permis de protéger les manifestants pacifiques durant les actions d'occupation du rassemblement contre l’inauguration de la Banque centrale européenne. Ils se sont ensuite manifestés en détruisant des vitrines de banques, bloquant des routes et brûlés sept voitures de police.
    ▪    Rennes (mai 2016): quelques centaines d'activistes anticapitalistes en mode black blocs défilent dans les rues de Rennes pour dénoncer le « régime capitaliste ultralibéral » et les violences policières. Ces heurts surviennent à l'origine de manifestations prévues contre la Loi Travail. Les black blocs saisissent l'occasion pour montrer leur opposition à l’État et au capitalisme. La ville de Rennes subit d'importantes dégradations, banques, distributeurs automatiques de billets, commissariat de police et caméras de surveillance sont détruites[48]. Le ministre de l'Intérieur du gouvernement Valls se rend à Rennes dans la matinée du 15 mai 2016 pour dénoncer ces violences, il affirme lors d'une conférence de presse, après avoir passé les Forces de l'Ordre en revue, venues nombreuses en renfort dans la ville : « Si le droit de manifester est sacré, il n'y a pas de droit de casser.»
    ▪    Paris (mai 2017) : en marge de manifestations du 1er mai à Paris, six policiers sont blessés, dont deux grièvement, dans ce qui est rapporté comme des actions de Black Bloc. Il est à noter que ce jour là, plus de 150 manifestants ont été blessés.

    ▪    Hambourg (juillet 2017) : un black bloc estimé entre 7 000 et 8 000 personnes se réunit lors d'une manifestation contre le G20 organisée à Hambourg. Différents groupes de toute l'Europe (Scandinavie, Suisse , Italie) se sont rejoints dans la ville.

Le fait est, également, que dans un mouvement social arc-bouté à la « défense » d’ « acquis sociaux » inéluctablement condamnés par la crise, dans le cadre du système, ce « Black Bloc » prenant de l’extension devient effectivement un substitut potentiel à l’échec inévitable. C’est en ce sens qu’il est réellement le « mouvement » tel que déjà durablement engagé dans une impasse.
Cela ne l’empêche pas d’arborer les couleurs d’un apparent « radicalisme » évocateur de Mai 68, et de clamer haut et fort un prétendu « anticapitalisme » qui le verrait sauter le mur au fond de l’impasse.
En bonne entente avec le préfet de police, c’est impossible, tout à fait incompatible, penserez vous… Alors qu’un « anticapitalisme » dépourvu de toute perspective politique réelle n’est en rien un danger pour le système, voire même, un exutoire commode pour recycler les jeunes énergies révoltées, comme on le voit notamment au « Rojava », zone syrienne occupée par l’impérialisme US et Français…
« Black Bloc » et « Rojava » ne sont, pour le moins, pas incompatibles, et les passerelles entre ces deux « univers » bien entretenues par les puissances occupantes.
La « sincérité » de tous ces éléments manipulés n’est pourtant pas nécessairement en cause, même en ce qui concerne quelques éléments qui jouent consciemment « double jeu » en se croyant engagés dans un « compromis tactique » qui ferait d’eux des « stratèges révolutionnaires » très supposément avisés…
Des petits « Gapone » des grands boulevards, en quelque sorte… A cette différence près que le Pope Gapone a réellement emmené la foule prolétarienne au fond de l’impasse du « Dimanche Rouge » le 9 Janvier 1905, où plus de 1000 sont tombés sous les balles, les coups des sabres cosaques et les sabots des chevaux… Leur mort tragique a définitivement délégitimé le pouvoir tsariste et la nouvelle bourgeoisie "moderniste" (Stolypine) qui le soutenait encore.
A cette différence près, également, que l’indic manipulateur Gapone avait donc réellement fini par incarner la légitimité des revendications populaires et prolétariennes de son temps, (*) au point de ne plus savoir lui-même, réellement, semble-t-il, où était sa vraie place.
(Pour mémoire il est mort pendu en 1906 comme "traître à la cause", et par un autre indic, « socialiste-révolutionnaire », celui-là…)
Le Pope Gapone a donc, malgré sa courte vie, changé le cours de l’histoire, que cela fut ou non son souhait !
Lénine lui-même, pourtant conscient de la manipulation déjà plus que probable, a invité les vrais révolutionnaires à investir et pousser ce mouvement effectivement jusqu’à sa limite.

Au delà des manipulations, dont il sont nécessairement l’objet, la vraie question des « Blacks Blocs » est donc de savoir s’ils incarnent ou non une légitimité qui déborderait réellement la légalité du système non seulement sur le plan formel juridique mais aussi et surtout, en terme d’alternative politique perceptible par les masses populaires et prolétariennes, et là, la réponse est évidemment non… !
Enfin, la question de la composition sociologique de cette mouvance est importante, mais pas déterminante non plus, contrairement à ce qu’affirme, une fois de plus, l’inénarrable M Bibeau, dans un de ces globi-boulgas (**) dont il a le secret, mais qui n’est donc pas non plus une spécialité canadienne, tant s’en faut… ! Selon lui, cette composition serait entièrement « petite-bourgeoise », allant du lumpen au « fils à papa » des beaux quartiers, en rupture de ban, à l’instar des « proto-bobos », pseudos « dirigeants » de Mai 68…
Une définition précise de « classe moyenne » est effectivement incertaine, comme il le souligne justement, mais sa définition extensive de « petite-bourgeoisie » ne l’est pas moins, et même fausse, en ce qu’elle y inclut des couches sociales de travailleurs qui, s’ils ne sont pas directement dans le secteur « productif » mais bien dans des fonctions économiques et sociales prolétariennes, sont néanmoins tout à fait à inclure dans le prolétariat, au sens basique du terme.
Cela soulève la question du rôle de certains secteurs des activités de services proches du secteur productif, même si indirectement, et de plus en plus proches et liés, avec les technologies actuelles. Quelle serait la « valeur » d’un téléphone, par exemple, sans le service, qui, le plus souvent, est vendu directement avec ? Mais on aborde là une autre question, celle de la limite entre les pratiques opérationnelles de l’économie classique et néo-classique, zone restée quasiment « terra incognita » de la pensée marxiste, que l’on ne peut donc qualifier de « contemporaine », de ce fait… Un autre et vaste sujet !
Luniterre

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