Le programme de Benoît Hamon !!!
Il est souvent décrit comme le «troisième homme» de la campagne de la primaire socialiste.
Avec un programme qui le situe à gauche du PS, Benoît Hamon peut espérer peser sur l'élection. L'ancien ministre de l'Education a dévoilé les grandes lignes de son programme, qui vise notamment, selon ses propres termes, à «inventer une société où l'accomplissement n'est pas dans le travail».
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qui sont les candidats ? Supprimer la Loi Travail C'est la première mesure que Benoît Hamon promet de prendre s'il est élu président de la République. Selon lui, cette loi «a été faite uniquement pour les gens qui sont heureux d'aller bosser le matin». Lorsque la loi avait été adoptée, il s'était déja montré très critique, estimant que «avec la Loi Travail, on travaillera plus en gagnant moins», et que de plus ces baisses de salaires n'entraîneront pas de créations d'emplois. A lire aussi : Tout savoir sur le revenu universel Mettre en place un revenu universel Afin de prendre en compte les évolutions de la société et la robotisation croissante des emplois (les emplois de services, notamment), Benoît Hamon propose de mettre en place un revenu universel de 750 euros par mois (530 euros dans un premier temps) pour tous les citoyens majeurs, qu'ils travaillent ou non. Ce revenu doit «donner à chacun la liberté et le pouvoir de travailler moins sans réduire ses revenus». «Le revenu universel est un instrument incroyable de redistribution. Pour son financement le niveau des prélèvements augmentera (...) mais quasiment exclusivement sur les plus hauts revenus», a expliqué Benoît Hamon. L'idée du revenu universel (également appelé «revenu de base») a fait ces dernières années l'objet de nombreuses expériences sur des petites échelles, comme récemment en Finlande. L'idée est de permettre d'éliminer le chômage en partageant les emplois disponibles, dont une partie à été détruite irrémédiablement, sans être remplacée. Les différentes études ont montré que le revenu minimum n'incitait pas ses bénéficaires à cesser toute activité, mais plutôt à réduire leur temps de travail pour privilégier d'autres activités pas forcément rémunératrices (s'occuper de sa famille, faire du bénévolat, se consacrer à des activités sportives ou artistiques...). Le coût de cette mesure en France est chiffré par Benoît Hamon à 300 milliards d'euros par an. «C'est beaucoup mais quand la France d'après-guerre a créé la Sécurité sociale, c'était une mesure équivalent à son PIB», a expliqué le candidat. Il serait couvert par des «fusions ciblées» avec les minima sociaux (dont le coût est de 23 milliards d'euros), les aides au logement (18 milliards), et les prestations familiales (53 milliards). Il souhaite également retirer 24 milliards d'euros de l'individualisation de l'impôt sur le revenu et s'attaquer aux niches fiscales (84 milliards d'euros) et à l'évasion et l'optimisation fiscales (80 milliards d'euros, selon lui). De plus, permettre aux citoyens de s'occuper de leurs familles, par exemple, impliquerait des économies en matière de santé, alors que le temps libre dont ils disposeraient les inciterait à consommer davantage. Réduire le temps de travail La réduction du temps de travail serait permise par la mise en place du revenu universel. «On sait que nous allons avoir un bouleversement grâce à la révolution numérique. Mon analyse c'est que dans beaucoup de domaines le travail va être beaucoup plus rare, il doit donc être partagé», explique Benoît Hamon. «Notre modèle de développement est dépassé, on court derrière un demi-point de croissance et on lui sacrifie le code du travail et nos modèles sociaux», a estimé Benoît Hamon sur France 2. «Je pense que le travail, c’est important, et j’ai lutté pour faire reconnaître le burn-out mais il faut reprendre la marche vers la réduction du temps de travail à la fois pour le bien-être au travail et pour la réduction du chômage. En raison de la révolution numérique, 43 % des emplois en France seraient menacés», explique le candidat.
la Pintade Rose