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24 Oct

Où sont le les hommes ? (){}[]()

Publié par La pintade rose  - Catégories :  #Je déteste, #Les Odileries

Balance ton porc ou Metoo

Les hommes, les mecs ....QUE pensen-ils ... QUE font-ils faire maintenant ?

C'est un silence (presque totale) les Femmes osent parler, dénoncer ... le mot PORC dérange, c'est excessif pour certains et certaines... Etre violée, agressée, battue et assassinée ... C'est rien ?

 Ah, c'est vrai, la délation, ce n'est pas politiquement correcte !

 Qui repond encore ... c'est la Boutin qui ne comprend encore rien ! Le viol est une Grivoiserie pour elle.

Moi aussi, la Pintade Rose, j'ai été agressée par un travailleur du cirque Pinder, derrière la poste de la Baule. Quand j'ai vu le sexe du mec ... je ne sais comment j'ai réussi à m'enfuir. Et aussi une autre fois, à Londres, j'avais 16 ans et demi... 

 

Où sont le les hommes ? (){}[]()

En plein scandale Weinstein, les propos de Bruno Le Maire passent mal. Sur France Info, Jean-Michel Apathie demande au ministre de l'Économie : "Connaissez-vous un homme politique dont on dira dans dix ans 'nous savions qu'il était un harceleur ?' –Non, répond Bruno Le Maire. – Sinon vous le dénonceriez ? – Non, assure le ministre. La dénonciation ne fait pas partie de mon identité politique". 

Amende honorable sur Twitter

Une déclaration prononcée à l'heure où la dénonciation du harcèlement sexuel se libère sur les réseaux sociaux, via le #balancetonporc. Résultat, trois heures plus tard, sur son compte Twitter, Bruno Le Maire rétropédale : "Je me suis mal exprimé, je le regrette. J'ai réagi au mot de dénonciation que je n'aime pas et que je n'ai jamais aimé. Mais j'aurais dû réagir au problème de harcèlement sexuel lui-même. Il va de soi que si j'étais au courant de faits de harcèlement sexuel contre une femme, je serais le premier à le signaler."

Un sondage Ipsos pour l’association Mémoire traumatique et victimologie publié ce mercredi vient confirmer que la culture du viol est largement répandue dans la population française. Plusieurs stéréotypes restent profondément ancrés dans la population, selon cette enquête réalisée via internet du 25 novembre au 2 décembre 2015, auprès d’un échantillon de 1 001 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

Premier problème : nombre de Français (61 %) et de Françaises (65 %) considèrent ainsi qu’un homme a plus de mal «  à maîtriser son désir sexuel qu’une femme  », selon le sondage. «  C’est le mythe sexiste d’une sexualité masculine naturellement violente, pulsionnelle et prédatrice  », dénonce l’association dans cette première photographie des représentations sur le viol et les violences sexuelles.

Trop souvent encore, « la victime, c’est la coupable »

Certains stéréotypes semblent particulièrement ancrés chez les jeunes  : près d’un tiers (30,7 %) des 18-24 ans assure que «  les femmes peuvent prendre du plaisir à être forcées lors d’une relation sexuelle  ». Une opinion qui pourrait être corrélée à la banalisation de la pornographie sur internet, affirme l’association.

Si la quasi-unanimité des Français-e-s (96 %) qualifient à juste titre de viol le fait de forcer une personne qui le refuse à avoir un rapport sexuel, 24 % considèrent par exemple qu’une fellation forcée relève de l’agression sexuelle, non du viol. Ce que contredit la définition de ce crime dans le Code pénal : «  Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise, est un viol.  »

« Elle l’a bien cherché… »

De même, les notions de contrainte et d’emprisesont mal reconnues. Plus d’un Français sur quatre (26 %) juge que lorsque l’assaillant menace sa victime et qu’elle ne résiste pas, ce n’est pas un viol mais une agression sexuelle. Flirter, adopter une attitude séductrice, accepter d’aller seule chez un inconnu, constitue aussi pour plus d’un quart des Français-e-s (27 %) un motif de déresponsabilisation du violeur, sur le mode « Elle l’a bien cherché… ».

Une proportion non négligeable (17 %) estime aussi que forcer sa conjointe à avoir un rapport sexuel alors qu’elle le refuse n’est pas un viol. Car le mythe du « vrai viol » perdure (à l’extérieur, sous la menace d’une arme, par un inconnu, à l’encontre d’une jeune femme séduisante…) et traduit une méconnaissance de la réalité statistique des viols : dans 90 % des cas, les victimes connaissent leur agresseur. 58 % des viols sont perpétrés dans le couple et, pour les mineurs, 53 % au sein du cercle familial. Plus de la moitié des sondés (55 %) jugent à tort que l’espace public est le plus dangereux.

Des statistiques sous-estimées

Le nombre annuel de viols est aussi sous-estimé : 41 % des Français le situent entre 10 000 et 50 000. En réalité, la moyenne observée ces cinq dernières années fait état de 98 000 viols ou tentatives de viol, dont 14 000 sur des hommes. En tenant compte des mineurs, premières victimes des violences sexuelles, «  on arriverait sûrement à un chiffre supérieur à 200 000  », selon l’association.

Les Français estiment que 25 % des victimes portent plainte. Elles ne sont en fait que 10 %. Enfin, les sondés considèrent que certaines victimes accusent à tort leur agresseur, pour se venger (32 %) ou pour attirer l’attention (23 %). « Ce mythe est tenace. Ce sont les seuls crimes ou délits pour lesquels on soupçonne a priori la personne qui s’en déclare victime  », s’émeut la présidente de Mémoire traumatique, la psychiatre Muriel Salmona.

En politique, dans les bureaux, le showbiz, l'administration, partout, il y avait des cochons. 
Qu'il soit PDG très puissant ou chefaillon tout petit, le porc se reconnaissait à ce qu'il ne distinguait pas le non du oui. 
Sitôt que, d'une femme, il avait envie, c'était grasse plaisanterie, regard libidineux, main qui s'attardait, corps dans le couloir frôlé soi-disant sans faire exprès. 
Pour parvenir à ses fins, le cochon usait de tous les moyens. 
Parfois, il flattait sa proie :
– Regarde comme je te désire, tu es si jolie, laisse-moi te faire jouir.
Puis s'agaçait :
– Mais enfin, je ne te comprends pas! Tu devrais être flattée qu'un puissant comme moi s'intéresse à une moins que rien comme toi.
La menaçait :
– Si tu ne cèdes pas, je vais te briser, j'ai le pouvoir de te faire renvoyer, tu le sais.
Et enfin l'insultait :
– Petite cochonne, tu as tout fait pour m'allumer et maintenant tu refuses de me soulager!
Quand les femmes harcelées osaient se confier, on leur disait :
– Il ne faut pas se retrouver seule avec lui, tout le monde le sait.
– Avec ta façon de t'habiller, tu l'as bien cherché.
– Fais comme si de rien n'était, retourne travailler.
Si les victimes des cochons se taisaient, ça n'était pas par lâcheté, juste par lucidité.
Elles savaient qu'on ne les croirait pas et qu'elles perdraient leur emploi.
Voilà comment le porc, ivre de son impunité, pouvait recommencer pendant de longues années sans jamais être véritablement inquiété.
Si jamais une femme osait l'accuser,
le porc pervers était doué pour minimiser les faits.
Il s'indignait avec tellement de sincérité que lui-même le croyait :
– C'était juste un jeu de séduction qui n'a pas bien tourné!
– C'est elle qui me harcelait, j'ai tout fait pour résister.
– Elle veut se venger parce que je n'ai pas cédé.

Espérons que nos filles, désormais, apprennent à ne plus jamais se courber devant un porc

En octobre 2017, cependant il y eut une révolution qu'on appela "la fin du règne du cochon".
Des centaines de milliers de femmes du monde entier dénoncèrent dans un élan simultané les porcs harceleurs.
Bien sûr, dans ce flot libérateur il y eut des accusations infondées, des réputations furent brisées, des hommes se retrouvèrent accusés, jugés, condamnés, brisés sans même avoir eu droit à un procès.
Oui, comme toutes les révolutions, c'était parfois excessif mais mon Dieu comme c'était jouissif de sentir, derrière cet incroyable déferlement, la libération de toutes ces humiliations enfouies depuis si longtemps.

 

Espérons que nos filles, désormais, apprennent à ne plus jamais se courber devant un porc qui leur manquerait de respect.
Bien sûr, les cochons pervers continueront d'exister mais peut-être qu'à partir de maintenant, les mentalités vont un peu changer.
Les femmes victimes de gestes ou de paroles déplacés oseront parler parce qu'elles seront enfin écoutées.
Quant à nos fils, je me plais à imaginer qu'ils seront maintenant élevés avec la conscience de la nécessité de respecter, de la femme, l'intégrité, et que, devenus des hommes accomplis, ils penseront toujours à demander : "Tu en as vraiment envie?" pour ne plus jamais prétendre confondre un non avec un oui.

Où sont le les hommes ? (){}[]()
Harcèlement sexuel : "L'impunité, c'est fini"

TRIBUNE CONTRE LE SEXISME - "Nous ne nous tairons plus." Alors que l'affaire Baupin secoue la classe politique, 17 anciennes ministres* lancent dans le JDD ce dimanche un appel pour dénoncer les remarques et comportements sexistes.

Nous avons été ministres, nous sommes ou avons été élues. Et comme toutes les femmes qui ont accédé à des milieux auparavant exclusivement masculins, nous avons eu à subir et à lutter contre le sexisme. Ce n'est pas aux femmes à s'adapter à ces milieux, ce sont les comportements de certains hommes qui doivent changer.

On ne peut pas dire à une femme, quel que soit son statut, qu'elle soit salariée, étudiante, chômeuse, mère au foyer ou élue, à propos d'une collègue : "À part ses seins magnifiques, elle est comment?" On ne peut lui dire d'un air graveleux : "Ta jupe est trop longue, il faut la raccourcir" ou "Est-ce que tu portes un string?".

On ne peut pas dire à celle qui raconte publiquement une affaire de viol dans le métro : "Ce n'est pas à toi que ça arriverait."

On ne peut pas mettre sa main sur la cuisse d'une femme ou serrer ses deux mains autour de sa taille sans qu'elle y ait consenti. Et quand une femme dit non, c'est non. Pas la peine d'insister ou d'exercer des représailles.

"Nous ne nous tairons plus"

Ce que nous racontons est arrivé à certaines d'entre nous ou certaines de nos paires, mais là n'est pas la question. Cela arrive tous les jours à des femmes dans les transports, dans les rues, dans les entreprises, dans les facultés. Cela suffit. L'impunité, c'est fini. Nous ne nous tairons plus. Nous dénoncerons systématiquement toutes les remarques sexistes, les gestes déplacés, les comportements inappropriés. Nous encourageons toutes les victimes de harcèlement sexuel et d'agressions sexuelles à parler et à porter plainte. Nous demandons à nos partis et à nos groupes politiques de vérifier si de tels actes ont été commis et, si tel a été le cas, d'aider les victimes à faire éclater la vérité.

Selon une enquête du défenseur des droits rendue publique en 2014, au cours de sa vie professionnelle, une femme sur cinq est confrontée à une situation de harcèlement sexuel. Pour faire changer les choses, il faut prendre ce fléau par tous les bouts : changer les mentalités dans le monde politique, au travail, faciliter les procédures judiciaires, encourager les professionnels de santé à dépister les violences. Ce chantier repose sur une idée fixe : mieux protéger les victimes. Aujourd'hui, l'arsenal judiciaire existe mais les lois ne sont pas suffisamment appliquées. Le Code du travail protège les salariées mais il n'est pas respecté. 

En finir avec la double peine

Peu de femmes portent plainte et très peu de plaintes débouchent sur des condamnations. Plusieurs pistes doivent être étudiées : allongement des délais de prescription en matière d'agression sexuelle ; possibilité pour les associations compétentes de porter plainte en lieu et place des victimes ; fin de la possibilité de correctionnaliser un viol ; instruction donnée aux parquets de poursuivre systématiquement en cas de harcèlement ; création d'un référent "agression ou harcèlement sexuel" dans les commissariats et gendarmeries ; augmentation des moyens donnés aux services d'enquête pour établir le harcèlement sexuel ; et meilleure indemnisation des victimes de harcèlement sexuel, à la fois par les auteurs condamnés et par leurs anciens employeurs quand elles ont été contraintes de quitter l'entreprise.

Car dans la majorité des cas, les femmes qui dénoncent des faits de harcèlement sexuel perdent de facto leur emploi. Elles sont donc doublement victimes. Pour lutter contre cette double peine, il faudrait encourager les entreprises à connaître et à respecter leur obligation légale de protéger les salariés et de sanctionner le harceleur, supérieur hiérarchique ou simple collègue. Il faut éduquer la population, déconstruire les préjugés et les codes, expliquer sans cesse ce qu'est un harcèlement ou une agression sexuelle. Les femmes doivent pouvoir travailler, sortir dans la rue, prendre les transports sans avoir à subir des remarques ou des gestes déplacés. Nous aurions tant aimé ne pas avoir à le répéter, nous aurions adoré ne jamais avoir eu à écrire cette tribune."

*Roselyne Bachelot (ex-ministre de la Santé UMP), Michelle Demessine (ex-secrétaire d'état au Tourisme, PCF), Cécile Duflot (ex-ministre du Logement, EELV), Aurélie Filippetti (ex-ministre de la Culture, PS), Élisabeth Guigou (ex-garde des Sceaux, PS), Chantal Jouanno (ex-ministre des Sports, UDI), Nathalie Kosciusko-Morizet (ex-ministre de l'écologie, LR), Christine Lagarde (ex-ministre de l'économie, UMP), Marylise Lebranchu (ex-garde des Sceaux, PS), Corinne Lepage (ex-ministre de l'Environnement, Cap21), Valérie Pécresse (ex-ministre du Budget, LR), Fleur Pellerin (ex-ministre de la Culture, PS), Monique Pelletier (ex-ministre déléguée à la Condition féminine UDF), Yvette Roudy (ex-ministre des Droits de la femme, PS), Catherine Trautmann (ex-ministre de la Culture, PS), Dominique Voynet (ex-ministre de l'Environnement, EELV), Rama Yade (ex-secrétaire d'état aux Droits de l'homme, La France qui ose)

Comme je suis heureuse que cette Femme quitte la politique... Elle a toujours été une image néfaste à la représentation de la Femme en politique.

(je pense qu'elle a l'esprit et la cervelle d'une personne de peu d'éducation, grivois et en dessous de la ceinture !

 

Défense de la « grivoiserie »

Tout en annonçant sa sortie de la vie politiqueChristine Boutin a commenté samedi lors de cette même conférence de presse la récente libération de la parole de femmes sur le harcèlement et les agressions sexuelles consécutive à l’affaire Weinstein (du nom du producteur de cinéma américain accusé de viols et d’agressions sexuelles par de nombreuses actrices). « Je ne pense pas que cette espèce de torrent de révélations soit nécessaire », a-t-elle affirmé, évoquant un « dégueulis d’accusations ».

« La grivoiserie fait partie de l’identité française et j’aime bien la grivoiserie », fait valoir Mme Boutin. En 2016 déjà, quand 17 anciennes ministres avaient dit « stop » au silence et à l’impunité autour d’histoires de harcèlement sexuel, Mme Boutin avait affirmé avoir « honte » de ses consœurs, « qui laissent entendre que les hommes sont des obsédés ».

Bible à la main à l’Assemblée

Christine Boutin s’était fait connaître à l’Assemblée nationale en 1998 lors du débat sur le pacs, dont elle avait incarné l’opposition, parfois avec une Bible à la main. Elle s’était aussi engagée résolument contre le mariage homosexuel.

Pour celle qui fut candidate à l’Elysée en 2002, le retrait de la politique active ne signifie « pas la fin de [son] intérêt pour la politique »« Je n’abandonne pas mon rôle d’influence », a-t-elle assuré, foulard bleu noué en turban autour de la


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/politique/article/2017/10/21/christine-boutin-arrete-la-politique_5204240_823448.html#CqzQbLiUKRIiykVu.99

Les premiers noms sortent. La presse relaie, on interroge un ministre. Nous voilà, nous les mecs, sommés d’être coupables.

Nous sommes, les mecs, coupables

La réponse, hélas, est: oui. Je suis coupable, nous sommes, les mecs, coupables. Certes, je n’ai pas commis d’agression sexuelle. Mais je sais qu’à maintes reprises je n’ai pas été à la hauteur. En lançant parfois une blague salace, parce que je ne résiste jamais à un bon mot, et qui s’avérait déplacée. Ou bien en me murant dans le silence lâche, ou même le sourire honteux et facile, lorsque fusaient une remarque sexiste, une insulte, une proposition limite. De ces petites lâchetés, qui nous accompagnent tout au long de la vie, je suis comptable moi aussi. Et coupable. Mon silence a favorisé des comportements de porcs. Le vôtre aussi. Le harcèlement, l’agression n’existent que parce qu’ils jouissent (jouissent) d’un silence favorable. Qui ne dit mot consent, se dit celui qui agresse. Et il a hélas raison.

J’ai souvent été muet. Je n’aurais pas dû. J’espère ne plus l’être à l’avenir. Mais je mentirais en disant que j’en suis sûr. Parce que lâcheté, honte, facilité.

J’ai trois filles et je sais qu’elles vivront cela. Je le sais et je me cache. Je me le tais, ne veux pas le voir. Est-ce un comportement de père? Comment leur dire de s’aguerrir pour faire face à un porc? D’avoir la force de ne pas baisser la tête ? Je ne sais pas. Il est tellement plus simple de courber l’échine… Après tout, «ce n’est pas si grave». Je suis leur père, pourtant. Et j'ai un fils. Comme me l'a fait remarquer une amie, en écrivant cet article, je n'avais pas pensé à le mentionner. Comme si mes filles devaient assumer seules. Oubli éloquent. Je lui parlerai.

En quoi serions-nous gênés?

Mais revenons à la question qui nous taraude. Qu’est-ce que c’est que cette chasse à l’homme ? Ce déferlement hystérique anti-porcs, qui est un appel à la délation. Le dérapage est inévitable. Twitter n’a pas vocation à recevoir les plaintes. Il y a les commissariats, la justice pour ça. Facile à dire. Facile à dire. Pardonnez-moi mais, à chaque fois, je repense à ce dessin de Reiser.

La parole se libère. Et, déjà, on voudrait la canaliser. L’envoyer ailleurs. Dans le silence du commissariat, la discrétion d’un prétoire. Est-ce si difficile que cela à entendre? A comprendre? Dans ce hashtag, dans ces centaines de témoignages, il y a peut-être quelques affabulations, quelques exagérations. Mais surtout de la souffrance, de l’humiliation, des larmes. Qui explosent et nous sautent à la gueule.

Est-ce si difficile de leur accorder une place publique? En quoi sommes-nous gênés? Est-ce de n’avoir rien dit? D’avoir tacitement accepté un «cette salope», ou un «c’est une mal baisée», sans oublier les gestes évocateurs, les sous-entendus grivois ou hargneux. Elles parlent à peine, et déjà elles en disent trop. Nous n’avons rien dit pendant des années et 24 heures sur Twitter nous semblent déjà un bavardage insensé.

Objection ! Il y a des mecs bien, il faut en parler, il faut le dire… Ben oui, il y a des mecs bien. Mais est-ce vraiment le moment de le dire? Ta copine pleure à côté de toi et tu crois la consoler en lui disant «Mais regarde-moi: je suis un mec bien?» Evidemment, non. On est au moment crucial où on écoute. On découvre, on mesure, on ouvre les yeux. On peut même se taire et lire en silence. Personne n’a demandé à l’armée des mecs bien de se lever pour clamer leur gentillesse. Et surtout pas de se sentir obligés de dire ce qu’il faut faire ou penser (pour mieux faire taire les femmes?). Juste écouter. Aujourd’hui, c’est suffisant.

Ce gibier qui s’appelle ta mère, ta fille, ta compagne, ta sœur

Et puis, revenons à la chasse à l’homme, au dérapage. Il y a eu des tweets innombrables. Et très peu de noms. Très peu. Une parole qui se libère, mais pas une dénonciation. En aucun cas un règlement de comptes.

Pourtant, quelques noms ont surgi. Ah, enfin! Le voici, le fameux dérapage. On le craignait, on le pressentait… On l’espérait? Allez les femmes, assez déconné. Ça va trop loin. Rentrez chez vous. Si votre affaire est sérieuse, c’est à la justice de s’en occuper. Ah, vous n’avez pas de preuves? Sans doute avez-vous exagéré. Les faits sont prescrits? Mais il fallait porter plainte quand il était temps, voyons!

Alors, oui, il y aura peut-être quelques dérapages. Peut-être que ça va tomber sur un brave type qui n’avait rien demandé. Peut-être.

Mais qu’y a-t-il en face? Des dizaines, des centaines, des milliers de dérapages. Et, parce qu’on risque de faire des éclaboussures, il faudrait faire comme si de rien n’était? Est-ce vraiment ce qui nous fait peur, cette bavure potentielle, l'erreur judiciaire? N'est-ce pas plutôt la parole libérée qu'on refuse d'entendre?

Avant de parler de chasse à l’homme, il faudrait se dire qu’on a sous les yeux une gigantesque chasse aux femmes. Et au moment où ce gibier qui s’appelle ta mère, ta fille, ta compagne, ta sœur, est en train de tenter de sortir du piège, ton job, mec, c’est de l’aider. Pas de te demander si le chasseur pourrait éventuellement être sympa.

https://www.onair-alert.com/actu/575511/2017-10-13/clementine-autain/rmc-bfm-tv/bourdin-direct

Dans cette émission il est aisé d’observer que lorsque l’invité n’est pas en odeur de sainteté, ou ne fume pas le même tabac que l’infosphère, alors généralement les questions fusent en rafales de kalachnikov pour déstabiliser l’invité et Bourdin devient gourdin. Sinon une écoute attentive est observée et l’empathie s’installe. Bourdin devient sacristain.

Analyse d’une partie de son interview à la Une de l’actu.

-La clémence compassionnelle du faiseur d’actu, me semble avoir été accordée ce matin-là sur BFM-TV à Clémentine Autain, ex courageuse militante féministe parlant publiquement, On Air, de son viol en plein jour à l’âge de 22 ans, sous la menace d’un couteau, par un inconnu qui avait déjà violé entre 20 et 30 femmes. Son viol médiatisé nous explique Martine Chapouton a été l’acte fondateur de sa notoriété.  Que de chemins parcourus depuis ?

Celui d’une petite bourgeoise gauchiste engagée soumise au viol, puis devenue députée insoumise aux lois de la république. Le viol étant un sujet tabou puni par la loi, on tourne en rond dans l’insoumission. Car dans ce type de violence sexuelle, le silence des agneaux fait toujours le jeu des loups-violeurs et incite à leur récidive. Un inconnu avec un couteau… bon sang mais c’est bien sûr !… Élémentaire mon cher Watson !

Diable, que fait la horde des féministes gauchistes, ces mouvements dégénérés, traîtres « allah » cause des femmes, devant ces violences massives en augmentation exponentielle, typiques d’une volonté de domination masculine venues du temps des âges farouches ? Une victime de viol toutes les 8 minutes en France ! Mazette fini la nuisette, les bas résille, les talons hauts et la mini-jupe.

Peu chère, pourquoi ne dénoncent-elles le viol seulement s’il vient d’un homme blanc occidental ? Apprenez que l’évolution des mœurs de notre société, fait que le viol n’est plus limité entre personnes de sexe opposé non consentantes, mais se déclinerait entre personnes du même sexe avec passage à l’acte forcé sous violence. Inouï. L’application de la Théorie du genre finira bien par banaliser l’agression physique des corps sans distinction. Un maelstrom foutoir  impensable !

Pour sûr, ne pas confondre le viol avec le harcèlement sexuel que subissent les femmes tant au travail, dans la rue ou dans les transports, souvent accompagné d’injures ou d’insultes, mais sans passage à l’acte.

Ainsi, à l’insu de notre plein gré, notre impuissance à vivre ensemble dans la cité, cette hypocrisie si chère à nos élus, détruit la vie des femmes fragilisées tant sur le plan psychique, physique que moral. Je souhaite avoir une pensée émue, d’un homme aimant les femmes, et soucieux de leur souffrance dans le contexte d’une société devenue misogyne. Un regard ému aussi pour l’avenir de toutes celles enfermées dans leur prison de tissu, consentantes ou non, succombant sous la chaleur, les regards méprisants et les coups de leurs maris. Jean Sobieski rapporte avec effroi qu’une musulmane mère de cinq enfants a été battue à mort par son mari après lui avoir avoué avoir été violée par un coreligionnaire, proche du mari. La barbarie de retour, bat son plain !

Si le viol devient un crime qui vise à punir les violeurs, la honte alors s’empare du sujet féminin devenue une victime muette, choquée, traumatisée à vie. Les femmes réellement victimes d’un viol  gardent-en elles une blessure et une souillure indélébiles nous dit Lili, une commentatrice sur Riposte Laïque.

Et Autain, de choisir sur BFM-TV, la nécessité de libérer la parole collectivement comme le font des dominos qui s’écroulent en cascade les uns sur les autres. Une parole pouvant en libérer deux et plusieurs autres, telles les affaires : Baupin à Paris, Weinstein à Hollywood, DSK aux USA, et d’autres pour finir en un flot de paroles salvatrices ou peut-être destructrices.

En fait, ici Autain plonge les femmes dans l’univers de la délation forcée comme au temps de Vichy ! Il ne manquera que les lettres anonymes. Victimes dormez-bien, la parole rend libre !…

Si tout le monde en parle, alors dans ces conditions le monde deviendra agissant.

Cette phrase entendue dans l’interview pourrait très bien s’appliquer dans le contexte du combat moral et politique que mène Riposte Laïque depuis une décennie. Si tout le monde parle de l’i……………. alors ……..agissant.

Viol : « Très peu de victimes osent porter plainte » par Europe1fr

Oui, les femmes doivent oser dire NON et sortir de la honte sans crainte d’être montrées du doigt. Mais notre société machiste est-elle prête et capable de les entendre et de les protéger ? Plus facile à dire qu’à faire me direz-vous ! Or, seul un viol sur dix en France fait l’objet d’une déclaration, ce qui laisse de beaux jours aux violeurs. Néanmoins, la honte reste tenace. Après l’arrestation du violeur de 20 ou 30 femmes dont Clémentine  Autain, seules trois d’entre-elles vont vouloir témoigner au procès.

Autain balance ton porc ! Disait l’un de nos commentateurs.

Pourquoi les femmes ne prennent-elles pas la parole ou n’osent-elles pas témoigner à visage découvert ? Sans doute nous dit Christine Tasin, que dans le cadre de la déconstruction de notre société par des manœuvres politiciennes, auxquelles s’ajoutent pour ces femmes en détresse :  la  culpabilité ; la peur d’être accusées de provocations pour avoir porté des tenues légères, affriolantes ou excitantes ; la peur de revivre des instants très douloureux, qu’elles chercheront à oublier ; le besoin de refouler leurs souffrances morales et physiques !… Les raisons de ces traumatismes intimes sont multiples, et n’appartiennent qu’à elles seules, une fois en paix avec leur conscience et leur sous France vue de l’intérieure.

Et Bourdin dans le rôle du castrateur de service, de rappeler l’affaire qui secoue l’actu avec Harvey Weinstein, ce magnat d’Hollywood, pervers sexuel, style DSK, s’octroyant un droit de cuissage sur des starlettes non consentantes, mais en tant que soutien financier d’Hilary Clinton, de Omar Sy, peut-être aussi de Barack Hussein Obama, s’est vu protégé par la loi du silence, tant que de gros contrats cinématographiques étaient signés à la clé. Rappelons que dans l’Affaire Denis Baupin, le député violeur était l’époux d’Emmanuelle Cosse, présidente d’EELV et candidate perdante aux dernières législatives.

Les médias porteurs de la bonne parole, se déchaînent alors sur ces affaires de viols, tant qu’elles impliquent des mâles blancs européens nous dit, en toute objectivité, Martine Chapouton : Weinstein, DSK, Baupin…. et les soupçons à dessein sur Donald Tremp.

Chape de plomb enfin sur les viols de masse commis en Allemagne, à Cologne au soir du 31 décembre 2015 par des envahisseurs mâles en rut, venus seuls en Europe, entre autre, pour trousser de belles jeunes filles en tenue de réveillon. Autain dans un tweet crapuleux, exonère ces migrants violeurs de l’islam en créant une diversion indigne sur les viols commis à Cologne, pour rappeler qu’en 1945, deux millions d’allemandes furent violées par des soldats russes. Mais est-ce la même guerre, le même contexte, dont on parle ? Curieux parallèle hors sujet avec l’histoire et son contexte. L’art de noyer le poisson.

Mardi matin sur France Info, la ministre Emmanuelle Cosse s'en remettait à la justice pour examiner les faits dont est accusé son mari, le député écologiste Denis Baupin. C'est chose faite : le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire, au lendemain des "allégations parues dans la presse [...] portant sur des faits susceptibles d'être qualifiés d'agressions sexuelles, harcèlements sexuels, appels téléphoniques malveillants". L'enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), précise le communiqué du parquet du tribunal de grande instance.

Le texte précise néanmoins qu'"à cette heure, aucune plainte relative à ces faits n'a été reçue au parquet". "L'enquête va s'attacher à recueillir les témoignages des victimes présumées [...] et à entendre tout témoin utile", peut-on lire. 

Le communiqué du parquet de Paris : 

 

Dans la foulée, Denis Baupin a déposé une plainte pour "diffamation à l'encontre des journalistes signataires et des directeurs de la publication de Mediapart et de France Inter", a annoncé mardi son avocat. Le député écologiste "prend acte" de l'ouverture de l'enquête préliminaire et "coopérera bien entendu avec les institutions et le parquet", a précisé Me Emmanuel Pierrat, dans un communiqué.

Emmanuel Pierrat avait déjà évoqué des allégations "mensongères" et "diffamatoires". Il a contesté "fondamentalement l'idée de harcèlement sexuel et plus encore d'agression sexuelle, lesquels lui sont totalement étrangers." Renouvelant sa "confiance" en son époux, Emmanuelle Cosse a rappelé de son côté l'"intransigeance" de son combat politique sur la question des violences faites aux femmes.

Prescription de trois ans

Denis Baupin a démissionné lundi de son poste de vice-président de l'Assemblée nationale, quelques heures après les révélations de Mediapart et de France Inter. Le parti Europe Ecologie-Les Verts que Denis Baupin a quitté il y a trois semaines, a salué le "courage" des victimes qui se sont exprimées et espéré qu'il serait "contagieux".

Une des femmes qui ont parlé à visage découvert, la porte-parole du parti Sandrine Rousseau, a lancé un "appel" à témoignages non prescrits. "S'il y a des femmes, qu'elles n'hésitent pas, on sera là en soutien, nous pour lesquelles les faits sont prescrits", a-t-elle déclaré. La prescription est en principe de trois ans pour les délits, dont les agressions sexuelles et le harcèlement sexuel.

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Allez, peut être que toutes ces violences passeraient mieux s'il y avait a la sortie ou a l'entrée de belles liasse de billet ?

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