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02 Mar

Césars ou pas de Césars §§§

Publié par La pintade rose  - Catégories :  #Les Odileries

Comme c’est bizarre ! Vous avez dit Bizarre !

Eh bien non, c’est normal ! J’aurais fait pareil si j’avais été invitée à la cérémonie, j’aurais quitté la salle comme Adèle. Je vous rappelle que c’est une partie représentative de toutes les professions du cinéma (plus de 4.000 personnes) qui est mobilisé pour attribuer les Césars. Et pendant la cérémonie Adèle Haenel a quitté la cérémonie des Césars, vendredi salle Pleyel, à l’annonce de la récompense décernée à Roman Polanski. 

Suite à cela, un article dans Libé, de Virginie qui s’insurge et écrit : «Désormais on se lève et on se barre», par Virginie Despentes

Par Virginie DESPENTES, romancière — 1 mars 2020 

Que ça soit à l’Assemblée nationale ou dans la culture, vous, les puissants, vous exigez le respect entier et constant. Ça vaut pour le viol, les exactions de votre police, les césars, votre réforme des retraites. En prime, il vous faut le silence de victimes.

Je vais commencer comme ça : soyez rassurés, les puissants, les boss, les chefs, les gros bonnets : ça fait mal. On a beau le savoir, on a beau vous connaître, on a beau l’avoir pris des dizaines de fois votre gros pouvoir en travers de la gueule, ça fait toujours aussi mal. Tout ce week-end à vous écouter geindre et chialer, vous plaindre de ce qu’on vous oblige à passer vos lois à coups de 49.3 et qu’on ne vous laisse pas célébrer Polanski tranquilles et que ça vous gâche la fête mais derrière vos jérémiades, ne vous en faites pas : on vous entend jouir de ce que vous êtes les vrais patrons, les gros caïds, et le message passe cinq sur cinq : cette notion de consentement, vous ne comptez pas la laisser passer. Où serait le fun d’appartenir au clan des puissants s’il fallait tenir compte du consentement des dominés ? Et je ne suis certainement pas la seule à avoir envie de chialer de rage et d’impuissance depuis votre belle démonstration de force, certainement pas la seule à me sentir salie par le spectacle de votre orgie d’impunité.

Il n’y a rien de surprenant à ce que l’académie des césars élise Roman Polanski meilleur réalisateur de l’année 2020. C’est grotesque, c’est insultant, c’est ignoble, mais ce n’est pas surprenant. Quand tu confies un budget de plus de 25 millions à un mec pour faire un téléfilm, le message est dans le budget. Si la lutte contre la montée de l’antisémitisme intéressait le cinéma français, ça se verrait. Par contre, la voix des opprimés qui prennent en charge le récit de leur calvaire, on a compris que ça vous soûlait. Alors quand vous avez entendu parler de cette subtile comparaison entre la problématique d’un cinéaste chahuté par une centaine de féministes devant trois salles de cinéma et Dreyfus, victime de l’antisémitisme français de la fin du siècle dernier, vous avez sauté sur l’occasion. Vingt-cinq millions pour ce parallèle. Superbe. On applaudit les investisseurs, puisque pour rassembler un tel budget il a fallu que tout le monde joue le jeu : Gaumont Distribution, les crédits d’impôts, France 2, France 3, OCS, Canal +, la RAI… la main à la poche, et généreux, pour une fois. Vous serrez les rangs, vous défendez l’un des vôtres. Les plus puissants entendent défendre leurs prérogatives : ça fait partie de votre élégance, le viol est même ce qui fonde votre style. La loi vous couvre, les tribunaux sont votre domaine, les médias vous appartiennent. Et c’est exactement à cela que ça sert, la puissance de vos grosses fortunes : avoir le contrôle des corps déclarés subalternes. Les corps qui se taisent, qui ne racontent pas l’histoire de leur point de vue. Le temps est venu pour les plus riches de faire passer ce beau message : le respect qu’on leur doit s’étendra désormais jusqu’à leurs bites tachées du sang et de la merde des enfants qu’ils violent. Que ça soit à l’Assemblée nationale ou dans la culture - marre de se cacher, de simuler la gêne. Vous exigez le respect entier et constant. Ça vaut pour le viol, ça vaut pour les exactions de votre police, ça vaut pour les césars, ça vaut pour votre réforme des retraites. C’est votre politique : exiger le silence des victimes. Ça fait partie du territoire, et s’il faut nous transmettre le message par la terreur vous ne voyez pas où est le problème. Votre jouissance morbide, avant tout. Et vous ne tolérez autour de vous que les valets les plus dociles. Il n’y a rien de surprenant à ce que vous ayez couronné Polanski : c’est toujours l’argent qu’on célèbre, dans ces cérémonies, le cinéma on s’en fout. Le public on s’en fout. C’est votre propre puissance de frappe monétaire que vous venez aduler. C’est le gros budget que vous lui avez octroyé en signe de soutien que vous saluez - à travers lui c’est votre puissance qu’on doit respecter.
Il serait inutile et déplacé, dans un commentaire sur cette cérémonie, de séparer les corps de cis mecs aux corps de cis meufs. Je ne vois aucune différence de comportements. Il est entendu que les grands prix continuent d’être exclusivement le domaine des hommes, puisque le message de fond est : rien ne doit changer. Les choses sont très bien telles qu’elles sont. Quand Foresti se permet de quitter la fête et de se déclarer «écœurée», elle ne le fait pas en tant que meuf - elle le fait en tant qu’individu qui prend le risque de se mettre la profession à dos. Elle le fait en tant qu’individu qui n’est pas entièrement assujetti à l’industrie cinématographique, parce qu’elle sait que votre pouvoir n’ira pas jusqu’à vider ses salles. Elle est la seule à oser faire une blague sur l’éléphant au milieu de la pièce, tous les autres botteront en touche. Pas un mot sur Polanski, pas un mot sur Adèle Haenel. On dîne tous ensemble, dans ce milieu, on connaît les mots d’ordre : ça fait des mois que vous vous agacez de ce qu’une partie du public se fasse entendre et ça fait des mois que vous souffrez de ce qu’Adèle Haenel ait pris la parole pour raconter son histoire d’enfant actrice, de son point de vue.

Alors tous les corps assis ce soir-là dans la salle sont convoqués dans un seul but : vérifier le pouvoir absolu des puissants. Et les puissants aiment les violeurs. Enfin, ceux qui leur ressemblent, ceux qui sont puissants. On ne les aime pas malgré le viol et parce qu’ils ont du talent. On leur trouve du talent et du style parce qu’ils sont des violeurs. On les aime pour ça. Pour le courage qu’ils ont de réclamer la morbidité de leur plaisir, leur pulsion débile et systématique de destruction de l’autre, de destruction de tout ce qu’ils touchent en vérité. Votre plaisir réside dans la prédation, c’est votre seule compréhension du style. Vous savez très bien ce que vous faites quand vous défendez Polanski : vous exigez qu’on vous admire jusque dans votre délinquance. C’est cette exigence qui fait que lors de la cérémonie tous les corps sont soumis à une même loi du silence. On accuse le politiquement correct et les réseaux sociaux, comme si cette omerta datait d’hier et que c’était la faute des féministes mais ça fait des décennies que ça se goupille comme ça : pendant les cérémonies de cinéma français, on ne blague jamais avec la susceptibilité des patrons. Alors tout le monde se tait, tout le monde sourit. Si le violeur d’enfant c’était l’homme de ménage alors là pas de quartier : police, prison, déclarations tonitruantes, défense de la victime et condamnation générale. Mais si le violeur est un puissant : respect et solidarité. Ne jamais parler en public de ce qui se passe pendant les castings ni pendant les prépas ni sur les tournages ni pendant les promos. Ça se raconte, ça se sait. Tout le monde sait. C’est toujours la loi du silence qui prévaut. C’est au respect de cette consigne qu’on sélectionne les employés.

Et bien qu’on sache tout ça depuis des années, la vérité c’est qu’on est toujours surpris par l’outrecuidance du pouvoir. C’est ça qui est beau, finalement, c’est que ça marche à tous les coups, vos saletés. Ça reste humiliant de voir les participants se succéder au pupitre, que ce soit pour annoncer ou pour recevoir un prix. On s’identifie forcément - pas seulement moi qui fais partie de ce sérail mais n’importe qui regardant la cérémonie, on s’identifie et on est humilié par procuration. Tant de silence, tant de soumission, tant d’empressement dans la servitude. On se reconnaît. On a envie de crever. Parce qu’à la fin de l’exercice, on sait qu’on est tous les employés de ce grand merdier. On est humilié par procuration quand on les regarde se taire alors qu’ils savent que si Portrait de la jeune fille en feu ne reçoit aucun des grands prix de la fin, c’est uniquement parce qu’Adèle Haenel a parlé et qu’il s’agit de bien faire comprendre aux victimes qui pourraient avoir envie de raconter leur histoire qu’elles feraient bien de réfléchir avant de rompre la loi du silence. Humilié par procuration que vous ayez osé convoquer deux réalisatrices qui n’ont jamais reçu et ne recevront probablement jamais le prix de la meilleure réalisation pour remettre le prix à Roman fucking Polanski.
 Dans nos gueules. Vous n’avez décidément honte de rien. Vingt-cinq millions, c’est-à-dire plus de quatorze fois le budget des Misérables, et le mec n’est même pas foutu de classer son film dans le box-office des cinq films les plus vus dans l’année. Et vous le récompensez. Et vous savez très bien ce que vous faites - que l’humiliation subie par toute une partie du public qui a très bien compris le message s’étendra jusqu’au prix d’après, celui des Misérables, quand vous convoquez sur la scène les corps les plus vulnérables de la salle, ceux dont on sait qu’ils risquent leur peau au moindre contrôle de police, et que si ça manque de meufs parmi eux, on voit bien que ça ne manque pas d’intelligence et on sait qu’ils savent à quel point le lien est direct entre l’impunité du violeur célébré ce soir-là et la situation du quartier où ils vivent. Les réalisatrices qui décernent le prix de votre impunité, les réalisateurs dont le prix est taché par votre ignominie - même combat. Les uns les autres savent qu’en tant qu’employés de l’industrie du cinéma, s’ils veulent bosser demain, ils doivent se taire. Même pas une blague, même pas une vanne. Ça, c’est le spectacle des césars. Et les hasards du calendrier font que le message vaut sur tous les tableaux : trois mois de grève pour protester contre une réforme des retraites dont on ne veut pas et que vous allez faire passer en force. C’est le même message venu des mêmes milieux adressé au même peuple : «Ta gueule, tu la fermes, ton consentement tu te le carres dans ton cul, et tu souris quand tu me croises parce que je suis puissant, parce que j’ai toute la thune, parce que c’est moi le boss.»

Alors quand Adèle Haenel s’est levée, c’était le sacrilège en marche. Une employée récidiviste, qui ne se force pas à sourire quand on l’éclabousse en public, qui ne se force pas à applaudir au spectacle de sa propre humiliation. Adèle se lève comme elle s’est déjà levée pour dire voilà comment je la vois votre histoire du réalisateur et son actrice adolescente, voilà comment je l’ai vécue, voilà comment je la porte, voilà comment ça me colle à la peau. Parce que vous pouvez nous la décliner sur tous les tons, votre imbécillité de séparation entre l’homme et l’artiste - toutes les victimes de viol d’artistes savent qu’il n’y a pas de division miraculeuse entre le corps violé et le corps créateur. On trimballe ce qu’on est et c’est tout. Venez m’expliquer comment je devrais m’y prendre pour laisser la fille violée devant la porte de mon bureau avant de me mettre à écrire, bande de bouffons.

Adèle se lève et elle se casse. Ce soir du 28 février on n’a pas appris grand-chose qu’on ignorait sur la belle industrie du cinéma français par contre on a appris comment ça se porte, la robe de soirée. A la guerrière. Comme on marche sur des talons hauts : comme si on allait démolir le bâtiment entier, comment on avance le dos droit et la nuque raidie de colère et les épaules ouvertes. La plus belle image en quarante-cinq ans de cérémonie - Adèle Haenel quand elle descend les escaliers pour sortir et qu’elle vous applaudit et désormais on sait comment ça marche, quelqu’un qui se casse et vous dit merde. Je donne 80 % de ma bibliothèque féministe pour cette image-là. Cette leçon-là. Adèle je sais pas si je te male gaze ou si je te female gaze mais je te love gaze en boucle sur mon téléphone pour cette sortie-là. Ton corps, tes yeux, ton dos, ta voix, tes gestes tout disait : oui on est les connasses, on est les humiliées, oui on n’a qu’à fermer nos gueules et manger vos coups, vous êtes les boss, vous avez le pouvoir et l’arrogance qui va avec mais on ne restera pas assis sans rien dire. Vous n’aurez pas notre respect. On se casse. Faites vos conneries entre vous. Célébrez-vous, humiliez-vous les uns les autres tuez, violez, exploitez, défoncez tout ce qui vous passe sous la main. On se lève et on se casse. C’est probablement une image annonciatrice des jours à venir. La différence ne se situe pas entre les hommes et les femmes, mais entre dominés et dominants, entre ceux qui entendent confisquer la narration et imposer leurs décisions et ceux qui vont se lever et se casser en gueulant. C’est la seule réponse possible à vos politiques. Quand ça ne va pas, quand ça va trop loin ; on se lève on se casse et on gueule et on vous insulte et même si on est ceux d’en bas, même si on le prend pleine face votre pouvoir de merde, on vous méprise on vous dégueule. Nous n’avons aucun respect pour votre mascarade de respectabilité. Votre monde est dégueulasse. Votre amour du plus fort est morbide. Votre puissance est une puissance sinistre. Vous êtes une bande d’imbéciles funestes. Le monde que vous avez créé pour régner dessus comme des minables est irrespirable. On se lève et on se casse. C’est terminé. On se lève. On se casse. On gueule. On vous emmerde.

Virginie DESPENTES romancière
 

En cliquant sur le lien, vous serez tout sur l’attribution des Césars

https://www.academie-cinema.org/les-cesar-comment-ca-marche/

Césars : la direction de l’Académie annonce sa démission collective.

A quelques jours de la cérémonie, de nombreux acteurs et réalisateurs avaient dénoncé des dysfonctionnements, notamment dans le processus de validation des marraines et parrains. 
C’est par un communiqué des plus succincts que l’Académie des Césars a annoncé, jeudi 13 février en début de soirée, le « renouvellement complet » de la direction de l’organisation. « Pour honorer celles et ceux qui ont fait le cinéma en 2019, pour retrouver la sérénité et faire que la fête du cinéma reste une fête, le conseil d’administration de l’Association pour la promotion du cinéma [qui régit l’Académie des arts et techniques du cinéma] a pris la décision à l’unanimité de démissionner. Cette démission collective permettra de procéder au renouvellement complet », lit-on dans le communiqué.

Cela fait un mois qu’une crise ouverte brouille l’image de l’Académie – créée en 1976 sur le modèle des Oscars et décernant les récompenses du cinéma français –, alors que la 45e cérémonie doit avoir lieu vendredi 28 février, salle Pleyel, à Paris, avec Florence Foresti comme maîtresse de cérémonie. En cause, l’opacité de la gouvernance, le vieillissement des membres et la gestion autocratique de son président depuis 2003, Alain Terzian, producteur aux cent films, qui connut ses plus grands succès dans les années 1980 et 1990, notamment avec Les Visiteurs (1993).

Faux pas du président

C’est un faux pas du président qui a allumé l’incendie. Il y a un mois, à la veille de la soirée des Révélations, qui mettent en lumière une trentaine de jeunes acteurs et actrices, aux côtés de leurs parrains et marraines, la Société des réalisateurs français (SRF) révélait dans un communiqué qu’Alain Terzian avait refusé Virginie Despentes comme marraine. L’écrivaine et cinéaste devait accompagner Jean-Christophe Folly, acteur principal de L’Angle mort, de Pierre Trividic et Patrick-Mario Bernard, un film qui revisite l’homme invisible au XXIe siècle.

Après moult épisodes, Jean-Christophe Folly renonçait à assister au dîner des Révélations le 14 janvier. La remuante SRF, emblème d’une nouvelle génération d’auteurs, ajoutait que Claire Denis avait été également écartée (« elle n’est pas disponible », a assuré l’Académie), alors que la réalisatrice était tout à fait prête à « marrainer » Amadou Mbow, qui joue dans Atlantique, de Mati Diop – couronné du Grand Prix à Cannes en 2019 et nommé au César du meilleur premier film.

Alain Terzian a reconnu s’être pris les pieds dans le tapis, présentant le soir du dîner des Révélations, ses « sincères excuses » et « regrets » dans un communiqué, mais la machine a continué de s’emballer.

Cet incident intervient à un moment où le cinéma français est traversé par des sujets de société – rendre visibles les minorités, mettre en place l’égalité femmes-hommes – et, sur ces dossiers, l’Académie est à la traîne. Le collège de plus de 4 000 professionnels du cinéma qui vote pour attribuer les récompenses compte 65 % d’hommes et 35 % de femmes, tandis que l’assemblée générale, composée de 47 membres, ne s’est guère renouvelée ces dernières années – elle rassemble des membres de droit ayant obtenu un Oscar dans le passé, auxquels s’ajoutent treize personnalités choisies pour leur contribution au cinéma. Idem au conseil d’administration (CA), composé de Robert Guédiguian, Gilles Jacob, Tonie Marshall, Danièle Thompson, etc.

Les douze nominations pour le film J’accuse, de Roman Polanski, accusé de viols par plusieurs femmes, ont encore envenimé le climat, des associations féministes ayant appelé ces derniers jours le collège de votants à ne pas donner leurs suffrages à Polanski.

Opacité du système

Dans cette ambiance délétère, Alain Terzian a tenté de sauver sa place jusqu’au bout. Dans un entretien au Journal du dimanche, le 9 février, le patron des Césars a annoncé entre autres la mise en place de la « parité » d’ici à un an.

Le lendemain, quatre cents professionnels du cinéma, membres de l’Académie, jugeant ces annonces insuffisantes, dénonçaient dans Le Monde l’opacité du système : « Nous n’avons aucune voix au chapitre ni dans les fonctionnements de l’Académie ni dans le déroulé de la cérémonie », déploraient-ils, avant de réclamer « une refonte en profondeur des modes de gouvernance de l’Association et des fonctionnements démocratiques qui les encadrent ».

En résumé, les signataires de la tribune souhaitent qu’un collège paritaire puisse élire les personnalités qui les représenteront au sein du conseil d’administration – actuellement, c’est l’assemblée de 47 membres qui élit en partie le CA.

Dans un ultime geste pour sauver sa place, Alain Terzian annonçait l’arrivée prochaine d’un médiateur du Centre national du cinéma afin de mettre en œuvre les réformes nécessaires. Ces derniers jours, les pressions se faisaient plus fortes.
Le communiqué annonçant la démission du CA de l’Académie confirme les projets de modernisation de la gouvernance : « L’assemblée générale qui se réunira après la cérémonie du 28 février 2020 pourra élire une nouvelle direction pour préparer ainsi, sous l’égide du CNC [Centre national du cinéma], les modifications des statuts fondateurs de l’Association pour la promotion du cinéma, et mettre en œuvre les mesures de modernisation annoncées. »

« Franchement, on n’en pouvait plus, ça devenait intenable, raconte un membre du conseil d’administration, qui préfère rester anonyme. Avec plusieurs membres du CA, nous avons dit à Alain Terzian que nous étions déterminés à démissionner. Il n’avait plus le choix. On fait ça pour rendre service au cinéma. »

Dans un tweet, publié à 21 h 59, le ministre de la culture, Franck Riester, a souligné que « l’Académie des Césars est une institution de droit privé qui n’est pas financée par des fonds publics et qui bénéficie d’une indépendance qui doit être préservée ».

Par Clarisse FabrePublié le 13 février 2020 







 

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